DEBAT :
|
MESURES EN FAVEUR DES ANCIENS COMBATTANTS M. le président. La parole est à M. Patrick
Beaudouin, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire. M.
Patrick Beaudouin. Ma question, à laquelle j'associe l'ensemble du
groupe UMP, s'adresse à M. le secrétaire d'État aux anciens combattants. ("
Ah ! " sur les bancs du groupe UMP.) Monsieur Laffineur, ces derniers
mois ont montré ce que nous devions à nos soldats. Avec un courage et un
professionnalisme unanimement reconnus, ils se sont engagés sur deux nouveaux
théâtres d'opérations, en Libye et en Côte d'Ivoire, où ils ont remporté des
succès incontestables. Grâce à leur intervention juste et maîtrisée, ils ont
permis aux valeurs de liberté, de dignité et de démocratie de
progresser. Leur engagement honore la nation tout entière et mérite notre
reconnaissance. D'autant qu'il ne va pas sans risques. Hélas, aujourd'hui comme
hier, certains, pour servir la France, ses armes, font le sacrifice de leur vie,
quand d'autres reviennent blessés ou mutilés des théâtres d'opérations, en
particulier du conflit en Afghanistan. Le droit à réparation est la
reconnaissance de la singularité de leur engagement, de la valeur de leurs
combats. Le Président de la République l'avait promis en 2007 et, dans un souci
de justice et d'équité, certaines de leurs prestations ont été revalorisées,
d'autres créées - signal fort à l'adresse de nos anciens combattants. Sa
détermination, relayée par l'ensemble du gouvernement de François Fillon, a déjà
donné lieu à des avancées importantes. Je pense notamment à l'élargissement des
conditions d'attribution de la carte du combattant au titre des OPEX, un acquis
fondamental qui reconnaît les sacrifices de nos jeunes soldats et concrétise la
filiation entre les différentes générations du feu. À l'heure de la
présentation du budget pour 2012, je veux appeler l'attention du Gouvernement
sur nos responsabilités à l'égard de nos anciens combattants, ces " citoyens
plus ". Monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous réaffirmer, malgré un
contexte budgétaire extrêmement contraint, l'engagement du Gouvernement à
maintenir ses efforts en faveur des anciens combattants et de nos soldats
engagés pour défendre la liberté et la démocratie. (Applaudissements sur les
bancs des groupes UMP et NC.) M. le président. La parole
est à M. le secrétaire d'État auprès du ministre de la défense et des anciens
combattants. M. Marc Laffineur, secrétaire d'État auprès
du ministre de la défense et des anciens combattants. Monsieur le député,
vous avez raison de saluer la mobilisation remarquable de nos armées : elle fait
la fierté de chacun d'entre nous. Il convient de leur rendre hommage, comme vous
venez de le faire, mais il faut aussi leur reconnaître le droit à réparation,
qui participe pleinement de cet hommage. Depuis 2007, vous l'avez rappelé, le
gouvernement de François Fillon, sous la responsabilité du Président de la
République, a fait beaucoup en faveur des anciens combattants. Le budget que
nous allons vous présenter, avec Gérard Longuet, permettra de faire passer la
retraite du combattant de 37 points en 2007 à 48 points pour 2012
(Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC), à savoir une
augmentation de plus de 35 % alors que, sur les trente dernières années,
l'augmentation n'a été que de 10 % M. Michel Sapin. Les
dépenses augmentent ! M. Marc Laffineur, secrétaire
d'État. J'y insiste : depuis 2007, le Gouvernement a beaucoup fait pour les
anciens combattants... M. Michel Lefait. Ils ne vous croient
pas ! M. Marc Laffineur, secrétaire d'État. ...et
vous avez eu raison de rappeler que la carte d'ancien combattant pour toutes les
opérations extérieures est aujourd'hui bien plus facile à obtenir. Les
anciens combattants d'Afrique du Nord ont pour leur part la possibilité,
désormais, de bénéficier d'une campagne double. En 2007 également, une
allocation différentielle a été mise en place pour les veuves d'anciens
combattants et a été augmentée depuis de près de 50 %. Un certain nombre
d'anciens combattants ayant servi la France vivent aujourd'hui à l'étranger.
Leurs pensions, gelées au moment de l'indépendance de leur pays, ont été "
dégelées " pour un montant de près de 100 millions d'euros. Le point de
pension militaire des invalides a lui aussi été revalorisé alors qu'il avait été
bloqué. Nous pouvons donc nous montrer fiers de tout ce qui a été réalisé.
(Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
|