FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 36847  de  Mme   Poletti Bérengère ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  Santé, jeunesse, sports et vie associative
Ministère attributaire :  Santé et sports
Question publiée au JO le :  02/12/2008  page :  10368
Réponse publiée au JO le :  24/03/2009  page :  2923
Date de changement d'attribution :  12/01/2009
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  trisomie 21
Analyse :  dépistage
Texte de la QUESTION : Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur le dépistage des trisomies 21 par un test sanguin. Plusieurs équipes de chercheurs travaillent sur un test qui permettrait de déceler les trisomies sans avoir à recourir à l'amniocentèse, responsable de fausse couche dans un cas sur cent. Aussi lui demande-t-elle de bien vouloir lui préciser l'état des recherches françaises en la matière.
Texte de la REPONSE : Des travaux menés dans les années 2000 ont monté que l'acide désoxyribonucléique (ADN) du foetus circulait librement dans le sang maternel. Depuis, plusieurs équipes (notamment américaines) sont en compétition pour exploiter ce matériel génétique foetal facilement accessible, à des fins de diagnostic prénatal. L'objectif est de diagnostiquer des anomalies chromosomiques (notamment la trisomie 21) à partir d'une simple prise de sang chez la femme enceinte et d'éviter ainsi la réalisation d'une amniocentèse, examen invasif et potentiellement dangereux. Si les premiers résultats de ces travaux sont encourageants, ils ne permettent pas, pour autant, d'envisager la généralisation de ce procédé. En effet, ils doivent être confirmés sur de grands effectifs et franchir avec succès le passage à l'étape industrielle. Dans l'attente d'une validation rigoureuse de ces tests de nouvelle génération, une nouvelle modalité de dépistage de la trisomie 21, conforme aux recommandations de la Haute Autorité de santé de juillet 2007, va être mise en oeuvre au début 2009. Elle consiste à combiner la mesure de la clarté nucale du foetus, obtenue par examen échographique et les résultats des marqueurs sériques maternels du premier trimestre de la grossesse, obtenus par prélèvement sanguin de la femme enceinte. Ce dépistage du premier trimestre permettra de diminuer significativement le taux d'amniocentèse. Sa mise en oeuvre a nécessité une préparation approfondie et concertée, justifiée notamment par la mise en place d'une démarche qualité dans la mesure de la clarté nucale du foetus.
UMP 13 REP_PUB Champagne-Ardenne O