Rubrique :
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enseignement supérieur
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Tête d'analyse :
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professions de santé
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Analyse :
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médecine vasculaire. perspectives
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Texte de la QUESTION :
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M. Daniel Boisserie interroge Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur l'avenir de la médecine vasculaire. Cette spécialité médicale prend en charge chaque année plus de 6 millions de patients. Malgré son importance en terme de santé publique, les 1 945 médecins vasculaires exerçant en ville sont considérés comme des généralistes et non comme des spécialistes. Il semble donc anormal que cette médecine demeure dans un statut de sous-spécialité qui risque de conduire à sa disparition. La médecine vasculaire pourrait trouver sa place si, dans le cadre du projet de loi "hôpital, patients, santé et territoires", un nombre de postes d'internes était fixé afin de valider un cursus de médecine vasculaire. Les médecins vasculaires estiment à 40 postes par an (soit un par faculté et par an) le numerus clausus nécessaire. Il lui demande donc si son ministère à l'intention d'inscrire la médecine vasculaire dans la liste des spécialités.
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Texte de la REPONSE :
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La médecine vasculaire est individualisée et reconnue par un diplôme d'études spécialisées complémentaire (DESC) de type 1. En l'état de la réglementation actuelle, les DESC de type 1, auxquels appartient le DESC de médecine vasculaire, sont ouverts à tous les médecins et autorisent donc une activité non exclusive dans cette spécialité médicale. Quant aux DESC de type 2, ils ne sont accessibles qu'aux seuls médecins déjà titulaires d'un diplôme d'études spécialisées (DES) et conduisent à un exercice exclusif de la spécialité du DESC. La demande de création d'un DESC de type 2 de médecine vasculaire impliquerait une transformation profonde de la maquette de la formation initiale et n'offrirait plus d'accès aux médecins généralistes titulaires du diplôme d'études spécialisées de médecine générale. La réforme de l'internat en 2004 a eu notamment pour objectif d'ériger la médecine générale en spécialité médicale en vue de rendre cette spécialité attractive pour pouvoir répondre à la nécessité d'un accès de tous aux soins de premier recours. Dans le cadre des États généraux de l'organisation des soins (EGOS), au début de l'année 2008, cet objectif a été réaffirmé en souhaitant que la médecine générale de premier recours devienne la pierre angulaire de notre système de santé. Dans ce cadre, il n'est aujourd'hui pas souhaitable de multiplier les possibilités d'accès des futurs médecins généralistes à des diplômes d'études spécialisées complémentaire (DESC) du groupe 2, soit des DESC qualifiants permettant l'exercice professionnel exclusif d'une spécialité. Le risque qu'un grand nombre de médecins généralistes en formation s'oriente vers une pratique professionnelle autre que celle de la médecine générale de premier recours semble contraire aux objectifs rappelés ci-devant.
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