Texte de la REPONSE :
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Le ministre du travail, de l'emploi et de la santé a pris connaissance avec intérêt de la question relative à la création de 100 000 nouveaux emplois dans le secteur de la sécurité privée d'ici à 2015, dans le cadre de la convention signée en décembre 2008 par le Gouvernement et l'Union des entreprises de sécurité privée (USP). La sécurité privée représente un large vivier d'emploi, et voit son champ d'activité et la technicité de ses métiers croître. Elle est ainsi présente dans un grand nombre de domaines d'activités. Néanmoins, en dépit des efforts engagés par la branche pour professionnaliser le secteur, ce dernier doit faire faire face à de nombreux défis : un besoin important de professionnalisation ; un besoin de moralisation et de transparence ; un déficit d'image auprès du grand public ; un fort taux de rotation de ses salariés ; des besoins de recrutement importants. L'accord passé avec l'USP a pour ambition de répondre à de nombreuses interrogations. Il vise en particulier à : promouvoir les métiers de la sécurité privé ; établir un diagnostic territorial partagé des besoins de main-d'oeuvre ; fiabiliser et satisfaire les besoins en recrutement ; professionnaliser et accompagner le retour à l'emploi des demandeurs d'emploi et contribuer à la sécurisation des parcours professionnels ; conforter le dialogue social de la branche et développer des pratiques de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans les entreprises. L'amélioration de l'image du secteur passe avant tout par sa professionnalisation. Cet objectif, en cours, n'est pas tout à fait atteint. Il passe par le renforcement du cadre réglementaire, qui impose depuis le 9 mars 2009 aux salariés du secteur de disposer d'une carte professionnelle. Ainsi pour l'ensemble des salariés, tout comme pour les nouveaux entrants, l'exercice de cette activité est subordonné à la délivrance, par les préfectures des départements, d'une carte d'accréditation. Les services des préfectures font face à un afflux massif de demandes, auxquelles elles ne peuvent pas toujours répondre en temps réel, ce qui peut accroître davantage les difficultés des entreprises dans l'exercice de leurs missions.
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