FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 3899  de  M.   Deflesselles Bernard ( Union pour un Mouvement Populaire - Bouches-du-Rhône ) QG
Ministère interrogé :  Premier ministre
Ministère attributaire :  Premier ministre
Question publiée au JO le :  01/02/2012  page : 
Réponse publiée au JO le :  01/02/2012  page :  549
Rubrique :  défense
Tête d'analyse :  armement
Analyse :  avion Rafale. exportations. Inde
DEBAT :

VENTE D'AVIONS RAFALE À L'INDE

M. le président. La parole est à M. Bernard Deflesselles, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Bernard Deflesselles. Monsieur le Premier ministre, nous venons d'apprendre, voici quelques instants, une superbe nouvelle pour la France, l'industrie française, le savoir-faire français, le " produire en France " : l'Inde vient de nous signifier qu'elle a retenu le chasseur Rafale pour moderniser sa défense aérienne. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Cela signifie 126 avions de chasse pour un contrat de vraisemblablement 12 milliards d'euros ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Mes chers collègues, n'en déplaise aux Cassandre qui nous répétaient que tout était perdu, c'est une très belle nouvelle pour l'industrie française, pour les salariés français, pour la technologie française, pour notre industrie française de défense.
Merci aux industriels, aux salariés, aux ingénieurs, aux négociateurs qui n'ont jamais baissé les bras, qui n'ont jamais perdu confiance, qui ont su, avec pugnacité et détermination, porter haut et fort les couleurs de la France !
Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous confirmer cette heureuse nouvelle pour l'industrie française et pour l'emploi en France ? (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP. - Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.
M. François Fillon, Premier ministre. C'est en effet une très bonne nouvelle pour la société Dassault, pour la France, pour l'industrie française.
Plusieurs députés du groupe SRC. Surtout pour Dassault !
Mme Annick Lepetit. C'est incroyable !
M. François Fillon, Premier ministre. Rappelons à ceux qui, étrangement, manifestent bruyamment sur les bancs de la gauche, que la décision de construire cet avion a été prise à l'époque où le Président de la République s'appelait François Mitterrand.
Mme Annick Lepetit. Cela fait longtemps !
M. François Fillon, Premier ministre. Nous pourrions ensemble partager l'honneur que l'Inde fait à notre pays en choisissant cet avion. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
C'est d'autant plus une bonne nouvelle que la compétition était extrêmement rude : nous étions confrontés, bien entendu, à l'industrie aéronautique américaine dont les coûts, chacun le sait, sont plus bas que les nôtres, en raison du niveau du dollar mais également d'une production nationale plus importante ; nous étions également en compétition avec l'industrie aéronautique russe, l'industrie aéronautique suédoise et, dans la toute dernière ligne droite, avec l'Eurofighter.
C'est la première fois que la société Dassault et la France parviennent à vendre cet avion à l'étranger.
M. Paul Giacobbi. Bravo !
M. François Fillon, Premier ministre. Cela vient récompenser la qualité de l'industrie aéronautique française, la ténacité de l'industriel comme du Gouvernement français, mais aussi l'engagement personnel du Président de la République (" Ha ! " sur les bancs du groupe SRC) qui a voulu que l'Inde soit, avec la France, engagée dans un partenariat stratégique, lequel a abouti à ce que nous discutions aujourd'hui non seulement de la fourniture d'avions de combat mais aussi de la construction de deux réacteurs nucléaires EPR. C'est dire si les liens, les relations, entre la France et ce grand pays émergeant sont prometteurs pour l'avenir.
M. Noël Mamère. Demandez aux gens de Jaipur ce qu'ils en pensent ! Il y a déjà trois morts !
M. François Fillon, Premier ministre. Cet instant, mesdames et messieurs les députés, doit être un moment de satisfaction pour l'ensemble des Français, ce qui devrait nous permettre de sortir, ne serait-ce qu'une minute, de ce débat manichéen où tout ce que fait la droite ne présente aucun intérêt, et tout ce que propose la gauche est formidable. Sortons un instant de cette image que Jack Lang, qu'il me pardonne, avait utilisée jadis en déclarant que nous étions passés de la nuit à la lumière... Nous sommes dans un autre monde, où de chaque côté surgissent des occasions de se réjouir des succès français. (Les députés UMP se lèvent et applaudissent longuement.)

UMP 13 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O