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13ème législature
Question N° : 3970 de M. Claude Birraux ( Union pour un Mouvement Populaire - Haute-Savoie ) Question au Gouvernement
Ministère interrogé > Enseignement supérieur et recherche Ministère attributaire > Enseignement supérieur et recherche
Rubrique > recherche Tête d'analyse > politique de la recherche Analyse > innovations. soutien de l'État
Question publiée au JO le : 16/02/2012
Réponse publiée au JO le : 16/02/2012 page : 1081

Débat

LABORATOIRES D'EXCELLENCE

M. le président. La parole est à M. Claude Birraux, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Claude Birraux. La recherche et l'innovation sont les moteurs de notre croissance, et ils ne peuvent être que d'excellence. Les résultats annoncés hier pour les laboratoires d'excellence montrent que toute la France de la recherche peut monter sur ce podium de l'excellence sans succomber au saupoudrage.
Corapporteur pour l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques d'une étude sur " L'innovation à l'épreuve des peurs et des risques ", au cours de laquelle nous avons rencontré mille personnes, je me réjouis de cette mobilisation de nos chercheurs et du soutien que le Gouvernement leur apporte, avec constance, malgré la crise, ce qui ne s'était jamais produit depuis au moins quarante ans.
Monsieur le ministre de la recherche, il nous faut remettre l'innovation au coeur de notre culture, et ce dès l'école. Je ne détaillerai pas nos propositions. Vous les avez reçues, il y en a une cinquantaine. Au-delà de ces investissements d'avenir, j'insisterai simplement sur ces questions : ne faut-il pas redonner le goût de la créativité, faire du principe de précaution un principe d'action, et redonner à la science sa place d'éclaireur d'une société confiante en son avenir ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
M. le président. La parole est à M. Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
M. Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le député, tout le monde ici connaît et respecte votre engagement sur ce sujet, que vous connaissez parfaitement et sur lequel vous vous êtes investi dans la durée. Vous êtes au sein de cette assemblée l'un des spécialistes de la recherche et de l'innovation.
Jamais au cours des cinq dernières années, il n'y a eu un tel investissement sur la recherche et l'innovation : 22 milliards d'euros ont été consacrés à ce secteur, sur trois étages.
Le premier a été le soutien à nos universités pour leur permettre de se positionner dans la concurrence mondiale. Le Premier ministre annonçait il y a encore dix jours, à Bordeaux, un investissement sur plusieurs universités : les IDEX, initiatives d'excellence, feront partie de ce plan de soutien.
Le deuxième volet, c'est le soutien à notre recherche et à nos laboratoires d'excellence. Je rejoins tout à fait ce que vous avez dit : le principe de précaution ne peut pas être un principe de régression scientifique. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Ce pays doit continuer à miser sur la recherche et l'innovation, sur la raison et sur le savoir. Dans ce cadre, nous avons soutenu soixante et onze nouveaux projets de laboratoire d'excellence, parmi lesquels, par exemple, le projet TOUCAN, qui doit nous permettre de progresser sur de nouvelles formes de thérapies des maladies cancéreuses, ou encore un projet conduit à Orléans portant sur les nouveaux modes de propulsion.
Le troisième volet, enfin, consiste à aider nos entreprises à créer de l'emploi. C'est ce pour quoi vous avez plaidé. Je pense, entre autres, au crédit impôt recherche et au statut d'entreprise innovante, qui doivent nous permettre d'avancer.
L'innovation, nous l'avons soutenue constamment au cours des cinq dernières années, et je dois dire que l'on ne peut s'empêcher de sourire quand on voit le candidat socialiste commencer à parler d'innovation à l'approche de la présidentielle. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Cette politique d'innovation a été soutenue par cette majorité. Elle a été constamment contestée par l'opposition, qui s'est systématiquement opposée aux investissements d'avenir ou au crédit impôt recherche.
M. Henri Emmanuelli. Le crédit impôt recherche, c'est nous qui l'avons créé !
M. Laurent Wauquiez, ministre. En matière d'emploi, ce qui est proposé par les socialistes, ce sont des emplois jeunes, des emplois au rabais ; ce que nous proposons, nous, c'est de créer des emplois d'avenir en misant sur l'innovation. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)

 

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