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13ème législature
Question N° : 3981 de M. Alain Vidalies ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Landes ) Question au Gouvernement
Ministère interrogé > Apprentissage et formation professionnelle Ministère attributaire > Apprentissage et formation professionnelle
Rubrique > emploi Tête d'analyse > politique de l'emploi Analyse > perspectives
Question publiée au JO le : 22/02/2012
Réponse publiée au JO le : 22/02/2012 page : 1312

Débat

CHÔMAGE

M. le président. La parole est à M. Alain Vidalies, pour le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.
M. Alain Vidalies. " Si l'on s'engage sur 5 % de chômeurs et qu'à l'arrivée, il y en 10 %, c'est un problème et c'est aux Français d'en tirer les conséquences " : C'était un engagement de Nicolas Sarkozy, candidat sortant, le 26 avril 2007.
M. Alain Gest. Mais ne vous engagez pas trop vite !
M. Alain Vidalies. " Je sais que dans les semaines et dans les mois qui viennent, vous verrez reculer le chômage dans notre pays " : C'était le message de Nicolas Sarkozy, candidat sortant, aux Français le 25 janvier 2010.
Le résultat, nous le connaissons, c'est un million de chômeurs supplémentaires, 24 % de demandeurs d'emploi parmi les moins de 25 ans et un chômage des seniors qui explose, de plus 15 % sur la seule année 2011.
M. Éric Diard. Et la crise ?
M. Alain Vidalies. Malgré ces résultats calamiteux, le candidat sortant est reparti en campagne en osant invoquer la valeur du travail.
Ce candidat sortant a oublié la subvention aux heures supplémentaires, véritable machine à détruire l'emploi avec l'argent public, la remise en cause systématique du code du travail, l'explosion du travail précaire !
Qui peut être dupe de la manipulation d'un candidat sortant qui préfère parler du travail du dimanche pour faire oublier le chômage du lundi au samedi ? (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.) Certainement pas les ouvriers de Florange qui, comme beaucoup d'autres, se sentent trompés.
Manifestement, le candidat Nicolas Sarkozy a oublié le président Nicolas Sarkozy. Pas les Français !
Défendre la valeur du travail, c'est d'abord lutter contre le chômage, c'est retrouver le chemin de la croissance, c'est proposer, avec François Hollande (Rires sur les bancs du groupe UMP.), la création de 150 000 emplois d'avenir, du contrat de génération, de moyens supplémentaires pour Pôle Emploi.
Les Français aspirent au changement. Le temps n'est plus aux discours d'un candidat sortant qui a échoué. Avec François Hollande, nous leur proposons le changement maintenant. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
M. le président. La parole est à Mme la ministre chargée de l'apprentissage et de la formation professionnelle.
Mme Nadine Morano, ministre chargée de l'apprentissage et de la formation professionnelle. Monsieur Vidalies, allez donc expliquer aux neuf millions d'ouvriers, d'employés et même de fonctionnaires qui ont fait 750 millions d'heures supplémentaires, ce qui leur a rapporté en moyenne 400 euros de pouvoir d'achat supplémentaire, que vous voulez supprimer ce dispositif !
M. Franck Gilard. Les filles du Carlton aussi, elles ont fait des heures supplémentaires !
Mme Nadine Morano, ministre. Vous nous dites que le chômage a augmenté dans notre pays. Qui le nie ? Vous vous en réjouissez ? (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Ce que vous ne dites pas, c'est que nous traversons une crise économique sans précédent, que l'explosion du chômage dans l'ensemble de l'Union européenne y a porté le taux de chômage à 10 points de plus qu'en France, et vous ne mentionnez pas la situation de l'Espagne, de l'Angleterre, de la Grèce.
Ce que vous proposez, c'est de revenir en arrière, avec les 150 000 emplois jeunes comme en 1997. Notre majorité, elle, a favorisé le recours aux contrats d'alternance, dont le nombre a augmenté de 7,2 %, ce qui permettra aux jeunes d'entrer plus rapidement sur le marché du travail.
Que propose François Hollande ? Des emplois jeunes, et surtout dans les quartiers difficiles, là où justement il faudrait plutôt aider les jeunes à se préparer à un métier. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Plusieurs députés du groupe SRC. Vous ne l'avez pas fait depuis dix ans !
Mme Nadine Morano, ministre. Vous proposez des recettes qui n'ont pas marché, des voies sans issue. Vous n'avez pas le droit de tromper ainsi les jeunes ! Ils ont le droit aux mêmes possibilités qu'en Allemagne, où le taux de chômage des jeunes est faible.
Monsieur Vidalies, vos recettes sont celles du passé. Nous, nous préparons l'avenir pour tous les Français. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. Albert Facon. Au revoir !

 

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