FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 39839  de  M.   Voisin Gérard ( Union pour un Mouvement Populaire - Saône-et-Loire ) QE
Ministère interrogé :  Travail, relations sociales, famille, solidarité et ville
Ministère attributaire :  Emploi
Question publiée au JO le :  20/01/2009  page :  474
Réponse publiée au JO le :  15/12/2009  page :  12042
Date de signalisat° :  08/12/2009 Date de changement d'attribution :  10/02/2009
Rubrique :  chômage : indemnisation
Tête d'analyse :  allocations
Analyse :  cumul avec les revenus d'une activité professionnelle réduite
Texte de la QUESTION : M. Gérard Voisin attire l'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville sur les conditions de cumul des allocations chômage avec les revenus d’une activité professionnelle réduite. Il lui expose le cas d'une personne occupant un emploi à mi-temps et qui complète son activité par des heures de services à la personne rémunérées par chèques emploi service. Si elle vient à perdre son emploi principal, cette personne aura alors tout intérêt à réduire ou à interrompre totalement ses autres activités. En effet, son allocation chômage sera amputée des salaires perçus par chèques emploi service. Cette réglementation est propre à décourager l'exercice d'une activité salariée et incite sans doute au travail illégal. Il lui demande donc de bien vouloir lui faire savoir si il entend intervenir auprès des partenaires sociaux pour que ces règles de cumul trop rigides soient assouplies, et qu'en l'occurrence le maintien dans l'emploi ou la reprise d'un emploi se traduise effectivement par une augmentation des revenus de l'allocataire.
Texte de la REPONSE : Un dispositif de cumul entre l'allocation de chômage et le revenu d'une activité professionnelle (salariée ou non) a été mis en place par les partenaires sociaux gestionnaires du régime d'assurance chômage (art. 41 à 45 du règlement général annexé à la convention du 18 janvier 2006 relative à l'aide au retour à l'emploi et à l'indemnisation du chômage), afin d'inciter à la reprise d'emploi. Ce dispositif a été maintenu par la convention du 19 février 2009 relative à l'indemnisation du chômage (art. 28 à 32 du règlement général annexé à la convention susmentionnée), entrée en vigueur le 1er avril 2009. Le salarié privé d'emploi qui exerce une activité occasionnelle ou réduite, reprise ou conservée, peut ainsi cumuler l'allocation d'aide au retour à l'emploi avec son revenu d'activité, à condition que cette activité n'excède pas 110 heures mensuelles et que les revenus qu'elle procure ne soient pas supérieurs à 70 % des rémunérations brutes qu'il percevait antérieurement. Le demandeur d'emploi peut bénéficier de ce dispositif pendant une durée maximale de quinze mois, dans la limite de la durée des droits à l'allocation. La limite des quinze mois n'est cependant pas opposable aux allocataires âgés de cinquante ans et plus ni aux titulaires d'un contrat d'accompagnement dans l'emploi. Il convient de rappeler que l'allocation de chômage n'a pas vocation à constituer de façon permanente un revenu de complément ni à se substituer aux revenus versés par l'employeur lorsque celui-ci est conduit à réduire l'activité. En outre, les partenaires sociaux sont seuls compétents pour modifier les règles de fonctionnement de ce dispositif.
UMP 13 REP_PUB Bourgogne O