Texte de la REPONSE :
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Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent la troisième cause de décès en France, et ont, outre un poids économique important dû à la prise en charge, des conséquences souvent dévastatrices sur la santé de la personne concernée, pouvant entraîner des déficiences motrices ou des démences, occasions de souffrances pour le sujet atteint et pour ses proches. Les AVC entraînent la perte de plusieurs populations cellulaires du cerveau, y compris certaines populations de neurones ; toute approche permettant de réduire la perte de ces populations pourrait donc concourir à réduire les conséquences d'un AVC. Il n'existe en l'état actuel aucune méthode permettant de régénérer de façon active les zones détruites. Une approche de thérapie cellulaire a donc été envisagée dans plusieurs pays. Elle pourrait impliquer l'utilisation de précurseurs neuronaux visant à remplacer la population détruite au cours de l'AVC. Une population de précurseurs foetaux est, à ce titre, envisagée dans certaines études, en raison de la haute capacité de prolifération des cellules foetales en général. Aucun essai clinique dans les AVC n'a pour l'instant été réalisé avec ces cellules. Un essai de ce type, impliquant douze patients, vient d'être autorisé en Grande-Bretagne. Dans cette indication, une approche de thérapie cellulaire se heurte à plusieurs difficultés : un AVC est un accident brutal et qui doit être pris en charge très rapidement, difficilement compatible avec une thérapie cellulaire utilisant des cellules non immédiatement disponibles ; cette pathologie est fréquente, et la source de cellules doit donc être abondante ; d'autres problèmes pratiques se posent, par exemple la voie d'injection. Au jour d'aujourd'hui, aucune étude chez l'homme ne permet de conclure à l'intérêt de l'utilisation de neurones foetaux (soit primaires, soit après amplification en culture) pour minimiser les conséquences d'une ischémie cérébrale.
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