Texte de la QUESTION :
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M. Frédéric Cuvillier attire l'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville sur les nombreuses inquiétudes suscitées par la suppression de l'allocation équivalent retraite (AER) depuis le 1er janvier 2009. Réservée aux demandeurs d'emplois ayant cotisé 160 trimestres et plus et qui ont, bien souvent, travaillé dans des conditions très difficiles et éprouvantes depuis l'âge de 14 ou 15 ans, l'AER constituait jusqu'à présent en un légitime revenu de remplacement ou complément versé au profit de personnes involontairement privés d'emplois. Totalement injuste, la suppression de l'AER va plonger des milliers de familles dans la plus grande précarité, puisque cette allocation est remplacée par l'allocation spécifique de solidarité dont le montant journalier s'élève à 14,42 euros contre 31,82 euros pour l'AER. Aussi, il souhaiterait connaître les mesures que le Gouvernement entend mettre en oeuvre rapidement afin de compenser le manque à gagner résultant de la suppression de l'AER pour les familles concernées.
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Texte de la REPONSE :
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L'allocation équivalent retraite (AER), qui est une allocation du régime de solidarité constitue un revenu de remplacement, au même titre que l'aide au retour à l'emploi ou l'allocation de solidarité spécifique. L'AER est attribuée aux demandeurs d'emploi âgés de moins de soixante ans qui peuvent justifier de 160 trimestres de cotisations validés dans les régimes de base obligatoires. Cette allocation, qui est versée sous condition de ressources, garantit un revenu minimum revalorisé chaque année. Elle peut se substituer à un revenu de remplacement antérieur (allocation de solidarité spécifique ou RMI) ou peut être versée après expiration d'une allocation d'assurance chômage. Elle peut également compléter une allocation chômage d'un faible montant ; elle est alors désignée comme AER de complément. Pour dynamiser l'emploi des seniors, le Gouvernement, souhaité supprimer les mesures liées à l'âge : constituant ainsi un levier supplémentaire à l'action initiée par le plan national concerté pour l'emploi des seniors, la suppression de l'AER a été prévue par la loi n° 2007-1822 du 24 décembre 2007 de finances pour 2008. Ainsi, aucune entrée ne pouvait être possible à compter du 1er janvier 2009. Dans la période actuelle et exceptionnelle de crise, cette volonté forte du Gouvernement de promouvoir l'emploi des seniors es renforcée, Toutefois, conscient que l'emploi est, en cette période de crise, au coeur des préoccupations des citoyens depuis le début de l'année 2009 et des difficultés économiques subies par de nombreux demandeurs d'emploi, le Gouvernement a décidé, en accord avec les partenaires sociaux et reprenant ainsi une initiative parlementaire, de rétablir l'AER durant cette année de crise. En outre, pour garantir une juste couverture des personnes qui auraient pu prétendre à l'allocation, le décret n° 2009-608 du 29 mai 2009 instituant, à titre exceptionnel, une AER pour certains demandeurs d'emploi, prévoit que celle-ci sera versée à compter du jour où, en 2009, le demandeur remplit les conditions de bénéfice, éventuellement en complément d'autres revenus.
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