FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 41464  de  M.   Mesquida Kléber ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Hérault ) QE
Ministère interrogé :  Enseignement supérieur et recherche
Ministère attributaire :  Enseignement supérieur et recherche
Question publiée au JO le :  10/02/2009  page :  1229
Réponse publiée au JO le :  18/08/2009  page :  8112
Rubrique :  enseignement supérieur : personnel
Tête d'analyse :  enseignants
Analyse :  enseignants-chercheurs. carrière. réforme
Texte de la QUESTION : M. Kléber Mesquida attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche en ce qui concerne la réforme du statut de l'enseignant chercheur. N'ayant pas fait l'objet d'une concertation, ce texte imposé introduit une inégalité de traitement entre les universitaires sur la base d'une évaluation uniquement comptable de leur recherche et d'une modulation de leur service d'enseignement comme sanction ou récompense. Cette modulation dépendra de l'université et non plus d'une instance nationale décisionnelle comme c'était le cas. L'opposition entre enseignement et recherche et l'évaluation par la seule université va créer un climat de division des universitaires pour lesquels la coopération est une valeur fondamentale. En conséquence, il lui demande quelles mesures elle compte mettre en place pour retirer cette réforme et organiser une concertation nationale pour envisager les réformes dans le respect des valeurs qui fondent l'université française.
Texte de la REPONSE : Les règles qui régissent le statut des enseignants-chercheurs, et notamment leurs obligations de service, dataient de 1984 et devaient être actualisées, pour prendre en compte les nouvelles conditions de déroulement des activités d'enseignement et de recherche qui sont apparues depuis 25 ans. Le nouveau texte du 23 avril 2009 réaffirme toutes les garanties d'un statut national protecteur nécessaire aux universitaires dans le cadre de l'autonomie conférée aux établissements. Le texte rappelle le principe d'un service national de référence. Il permet également de valoriser toutes les missions qu'un enseignant-chercheur peut assumer, d'expliciter toutes les dimensions de l'acte d'enseignement et de clarifier la répartition du service entre l'enseignement, la recherche et les tâches complémentaires qu'ils induisent. La modulation des services, quant à elle, qui peut s'inscrire dans un cadre éventuellement pluriannuel ou dans celui d'un projet collectif, a pour but la reconnaissance et la prise en compte de l'ensemble des missions des universitaires, qui se sont largement complexifiées et diversifiées depuis 1984. Elle répond à une demande formulée par les États généraux de la recherche qui se sont tenus en 2004. Cette possibilité se conjugue avec la réaffirmation d'un service de référence, constitué de 128 heures de cours magistral équivalent à 192 heures de travaux dirigés. Les deux innovations apportées à la définition de ce service de référence sont elles aussi favorables aux enseignants-chercheurs puisqu'elles introduisent une égalité entre les travaux dirigés et les travaux pratiques, ces derniers étant indispensables à une formation efficace, notamment dans les disciplines scientifiques, et qu'elles soulignent l'importance de l'enseignement en formation continue et à distance. Enfin, ce décret réaffirme les principes d'indépendance et de liberté des universitaires qui fondent l'université française. L'évolution du texte est le fruit d'une large concertation avec les organisations syndicales représentatives et des débats au sein des instances consultatives paritaires, comité technique paritaire des personnels enseignants titulaires et stagiaires de statut universitaire (CTPU) et Conseil supérieur de la fonction publique de l'État. C'est l'ensemble de ces échanges qui a abouti à une nouvelle rédaction du décret présenté aux instances consultatives. C'est ainsi que la communauté universitaire a été associée à la concertation.
S.R.C. 13 REP_PUB Languedoc-Roussillon O