FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 42113  de  M.   Bénisti Jacques Alain ( Union pour un Mouvement Populaire - Val-de-Marne ) QE
Ministère interrogé :  Économie, industrie et emploi
Ministère attributaire :  Économie, industrie et emploi
Question publiée au JO le :  17/02/2009  page :  1469
Réponse publiée au JO le :  12/05/2009  page :  4600
Rubrique :  entreprises
Tête d'analyse :  délais de paiement
Analyse :  réduction. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Jacques Alain Bénisti attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur les conséquences des réductions des délais de paiement pour les détaillants bijoutiers. En effet, aux vues des spécificités de leur activité notamment la rotation très lente de leurs stocks, obtenir un régime dérogatoire représente un enjeu déterminant pour cette profession qui contribue au maillage commercial de proximité. Aussi, il lui demande s'il entend soutenir les négociations en vue d'aboutir à un accord interprofessionnel de ce secteur qui permettra de sauvegarder leurs activités et leurs emplois.
Texte de la REPONSE : L'ampleur des délais de paiement en France est une préoccupation du Gouvernement qui s'est attaché à améliorer la situation en concertation avec les milieux professionnels concernés. Les effets négatifs de la trop longue durée des délais de paiement sur la trésorerie des entreprises, sur leur compétitivité vis-à-vis de l'extérieur, sur la capacité des PME de créer des emplois a conduit le Gouvernement à proposer une mesure législative, adoptée dans le cadre de la loi de modernisation de l'économie (LME) du 4 août 2008. La loi limite désormais à 60 jours calendaires ou 45 jours fin de mois le délai maximal de paiement de droit commun et a fixé des intérêts de retard dissuasifs en cas de dépassement. Cependant, la loi prend en compte les difficultés que certains secteurs peuvent rencontrer dans la mise en place de ces nouveaux délais en permettant de déroger temporairement à ces plafonds par voie d'accords interprofessionnels validés par décret après avis de l'Autorité de la concurrence, dans des conditions fixées par la loi (motivation du dépassement du délai légal par des raisons économiques objectives et spécifiques au secteur, notamment les faibles rotations de stocks, réduction progressive du délai dérogatoire vers le délai légal, limitation de l'accord dans sa durée ne pouvant dépasser le 1er janvier 2012). L'objectif de ces accords n'est pas de revenir sur l'avancée législative que constitue pour la réduction des délais de paiement l'adoption de la LME mais d'en adapter la mise en oeuvre pour la rendre progressive si les parties prenantes dans un secteur en conviennent. Ainsi, le législateur a adopté une réforme équilibrée qui permettra d'inscrire tous les secteurs économiques dans la perspective de rapprocher leurs délais de paiement de ceux pratiqués chez nos voisins européens. Le secteur de la bijouterie, horlogerie, joaillerie et orfèvrerie a conclu un accord dérogatoire en application de ces dispositions. Cet accord a fait l'objet d'un examen de l'Autorité de la concurrence qui a émis un avis favorable. Cet accord sera prochainement homologué.
UMP 13 REP_PUB Ile-de-France O