FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 45373  de  M.   Morel-A-L'Huissier Pierre ( Union pour un Mouvement Populaire - Lozère ) QE
Ministère interrogé :  Santé et sports
Ministère attributaire :  Travail, emploi et santé
Question publiée au JO le :  31/03/2009  page :  3030
Réponse publiée au JO le :  01/02/2011  page :  1064
Date de changement d'attribution :  14/11/2010
Rubrique :  déchets, pollution et nuisances
Tête d'analyse :  air
Analyse :  plan particules. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'avis rendu le 23 mars par l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) sur les particules fines dans l'air ambiant. Elle y indique notamment que " la réduction des émissions doit passer avant le dispositif d'information et d'alerte sur les pics ". L'expertise de l'Afsset estime qu'on " ne peut trouver de seuil de pollution au-dessous duquel il n'y aurait pas d'impact sanitaire " et que " les expositions fréquentes à des niveaux modérés de pollution ont plus d'impact sanitaire que les pics ". Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les grandes lignes du " plan particules " annoncé.
Texte de la REPONSE : Dans le rapport d'expertise, publié en mars 2009, mené à la demande du ministère chargé de la santé et du ministère chargé de l'environnement, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET), devenue depuis le 1er juillet 2010 l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), rappelle qu'il n'est pas possible d'observer un seuil de concentration en particules en deçà duquel aucun effet sanitaire ne serait constaté et précise que, dans nos régions, l'impact sanitaire prépondérant est dû aux expositions répétées à des niveaux modérés de particules et non à quelques pics. Conscient de l'enjeu majeur de santé publique que représente la pollution particulaire dans l'air ambiant, le Gouvernement a fixé des objectifs ambitieux de réduction de cette pollution notamment grâce aux lois Grenelle 1 et 2. Ces orientations font désormais l'objet d'une déclinaison concrète à la fois pour tenir compte des enjeux environnementaux et sanitaires, et pour répondre aux obligations communautaires. Les mesures de diminution des rejets de particules dans l'air ambiant ont été rassemblées dans un socle unique : le plan particules publié en juillet 2010 et qui vise un objectif de réduction de 30 des émissions de particules de taille inférieure à 2,5 µm(PM2,5) d'ici à 2015, soit une réduction de 100 kilotonnes. Pour atteindre cet objectif, le plan prévoit des mesures dans les secteurs de l'industrie, du chauffage domestique et tertiaire, des transports, de l'agriculture et en cas de pics de pollution. Des zones d'actions prioritaires pour l'air (ZAPA) seront, par ailleurs, expérimentées pendant trois ans, zones dans lesquelles sera restreinte la circulation des véhicules les plus polluants. Ces ZAPA seront implantés dans les agglomérations où se posent des problèmes de qualité de l'air. De même, les plans de protection de l'atmosphère (PPA) seront renforcés au niveau local afin d'élargir les actions de réduction des émissions à tous les acteurs susceptibles d'agir - usagers des transports, collectivités, industries, particuliers, etc. - et ceci de façon permanente ou temporaire lors d'épisodes accrus de pollution de l'air. Enfin, les schémas régionaux climat, air, énergie (SRCAE), coélaborés par le préfet de région et le président du conseil régional, définiront les orientations pour la mise en place de politiques régionales intégrées relatives aux problématiques de la qualité de l'air, du changement climatique et de l'énergie.
UMP 13 REP_PUB Languedoc-Roussillon O