FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 48862  de  M.   Morel-A-L'Huissier Pierre ( Union pour un Mouvement Populaire - Lozère ) QE
Ministère interrogé :  Économie, industrie et emploi
Ministère attributaire :  Économie, industrie et emploi
Question publiée au JO le :  12/05/2009  page :  4457
Réponse publiée au JO le :  19/01/2010  page :  577
Rubrique :  marchés publics
Tête d'analyse :  passation
Analyse :  partenariat public-privé. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur la généralisation des contrats de partenariat permise par la loi du 28 juillet 2008. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles retombées en attend le Gouvernement.
Texte de la REPONSE : La loi n° 2008-735 du 28 juillet 2008 relative aux contrats de partenariat, qui a modifié l'ordonnance n° 2004-559 en date du 17 juin 2004 et ses textes d'application du 2 mars 2009 visent à stimuler la dynamique du recours au contrat de partenariat à travers trois axes majeurs. Il s'agit en premier lieu de faciliter le recours au contrat de partenariat par la création d'un troisième critère d'éligibilité (l'efficience économique), le recours à une nouvelle procédure (la procédure négociée), ainsi que la possibilité de recourir au contrat pour de nouvelles personnes publiques. En deuxième lieu, le Gouvernement a entendu assurer la neutralité entre les différents contrats de la commande publique. Pour ce faire, les contrats de partenariat ont été rendus éligibles aux mêmes subventions que lorsque les projets sont réalisés sous le régime de la loi du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique. Par ailleurs, les collectivités locales qui concluent un bail emphytéotique administratif sont désormais éligibles au fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée. En dernier lieu, la loi du 28 juillet 2008 a également apporté des aménagements techniques rendus nécessaires par la pratique. C'est ainsi que, désormais, le partenaire privé devra remettre chaque année un rapport à la personne publique, dont le contenu se rapproche de celui que remet le délégataire pour les délégations de service public. Par ailleurs, la loi a introduit les exigences de développement durable dans les contrats de partenariat. Ces dernières doivent dorénavant être prises en compte au stade de l'analyse comparative de l'évaluation préalable (dont la méthodologie a été fixée par un arrêté du 2 mars 2009) et pourront constituer un des objectifs de performance assignés au cocontractant. En outre, la nouvelle loi entend étendre les possibilités de valorisation des biens de la personne publique : le titulaire du contrat de partenariat peut consentir lui-même des baux dans les conditions de droit privé ou accorder des droits réels à durée limitée sur ce domaine. Ces baux et droits peuvent excéder la durée du contrat de partenariat avec l'accord de la personne publique. Dans ce cas, ces baux et droits seront transférés à la personne publique au terme du contrat de partenariat. La loi du 28 juillet 2008 a également donné une définition des coûts d'investissement « qui comprennent en particulier les coûts d'étude et de conception, les coûts annexes à la construction et les frais financiers intercalaires ». Cette précision facilite le calcul de la rémunération du partenaire privé et sert également à déterminer l'assiette du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée et la part investissement de l'assiette de la cession de créances. Le titulaire du contrat n'est désormais tenu de constituer un cautionnement qu'à la demande du prestataire auquel il est fait appel pour l'exécution du contrat. Le partenaire privé pourra être mandaté par la personne publique pour encaisser en son nom et pour son compte le paiement par l'usager final de certaines prestations. Dorénavant, lorsque la réalisation d'un projet relève simultanément de la compétence de plusieurs personnes publiques, ces dernières peuvent désormais désigner par convention celle d'entre elles qui réalisera l'évaluation préalable, conduira la procédure de passation et en suivra l'exécution. Enfin, le partenaire privé qui assure la maîtrise d'ouvrage peut se voir céder avec l'accord du cocontractant concerné tout ou partie des contrats passés par la personne publique et pouvant concourir à l'exécution de sa mission.
UMP 13 REP_PUB Languedoc-Roussillon O