Texte de la REPONSE :
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Le ministère des affaires étrangères et européennes a exprimé, à plusieurs reprises, sa très forte préoccupation concernant la dégradation du contexte sécuritaire du pays. Lors de son déplacement au Pakistan, du 22 au 27 avril 2009, M. Pierre Lellouche, représentant spécial pour l'Afghanistan et le Pakistan, a également exprimé auprès de ses interlocuteurs l'inquiétude de la France à propos de la situation sécuritaire au Pakistan et de ses conséquences pour la stabilité de la région, rappelant que le Pakistan avait un rôle essentiel dans la stabilisation de l'Afghanistan. Un engagement résolu des autorités pakistanaises dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme est crucial. Le Pakistan doit agir avec détermination pour éradiquer les groupes terroristes présents sur son sol. Son action dans ce domaine est déterminante pour sa sécurité même, tout autant que pour celle de ses voisins et de ses partenaires européens et américains. C'est pourquoi la France salue l'engagement en cours de l'armée pakistanaise dans le district de Malakand, engagement qui ne doit pas faiblir. Mi-mai, l'armée pakistanaise affirmait contrôler 70 % du district de Buner. Comme l'a rappelé le Président de la République lors de son entretien avec le président pakistanais, Asif Ali Zardari, le 15 mai 2009, la France est disposée à approfondir sa coopération avec le Pakistan en matière de lutte anti-terroriste, ainsi que dans tous les domaines qui favoriseraient la paix civile et le développement du pays. La lutte contre le terrorisme ne peut en effet se limiter à des actions militaires. Il faut que le Pakistan sorte de la crise économique, que la pauvreté se réduise, que l'éducation et la santé progressent et que les institutions démocratiques soient renforcées. En outre, la France s'est engagée à verser une contribution de 12,5 millions d'euros au profit des populations déplacées, que l'on estime à près de 2,5 millions de personnes, suite aux opérations militaires.
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