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Texte de la QUESTION :
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M. Jean-Paul Dupré attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur les préoccupations des travailleurs sociaux des services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP) quant au projet de réforme de leur statut et ses conséquences sur la qualité du suivi des personnes prises en charge. Ce projet de réforme s'inscrit dans le cadre global de la réforme de l'ensemble de la fonction publique initiée par le Gouvernement. Son objectif de réduction des coûts des services semble particulièrement difficile à concilier avec un travail social préventif exigeant des relations humaines individualisées avec des publics particulièrement difficiles et en augmentation forte. La politique du Gouvernement amène, notamment avec le durcissement des lois pénales pour les récidivistes, à surcharger les prisons aux limites du gérable. En sens inverse, des projets de lois pénitentiaires visent à en faire sortir des condamnés à des peines inférieures à un certain nombre d'années. La diminution de la pression, sur le milieu carcéral fermé, se reporte donc automatiquement sur le milieu « ouvert ». Si le milieu change, les effectifs de condamnés demeurent et les SPIP restent en première ligne pour leur suivi. Face à cette réalité, la société ne comprendrait pas que les personnes condamnées à des peines apparemment renforcées, puis bénéficiant de mesures alternatives à la prison, ne soient pas suivies à la hauteur des exigences de prévention. Il lui demande quel est l'état d'avancement concret du projet de réforme du statut des travailleurs sociaux des SPIP, par rapport au protocole de travail défini fin juin 2008.
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