FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 49545  de  M.   Ginesta Georges ( Union pour un Mouvement Populaire - Var ) QE
Ministère interrogé :  Budget, comptes publics et fonction publique
Ministère attributaire :  Budget, comptes publics, fonction publique et réforme de l'Etat
Question publiée au JO le :  19/05/2009  page :  4740
Réponse publiée au JO le :  02/03/2010  page :  2359
Date de changement d'attribution :  23/06/2009
Rubrique :  impôts locaux
Tête d'analyse :  calcul
Analyse :  valeurs locatives. révision. perspectives
Texte de la QUESTION : Dans son rapport public 2009, la Cour des comptes fait remarquer que les bases servant au calcul des taxes directes locales reposent sur des classifications correspondant à l'état du parc immobilier des années soixante. La révision générale des bases prévue par la loi de 1990 a été abandonnée en 1992 du fait de l'ampleur des transferts induits. Les règles sont donc encore aujourd'hui celles de 1970 pour le foncier bâti et de 1960 pour le foncier non bâti. Cet état de fait a des conséquences dommageables pour les collectivités territoriales et leurs ressources propres. C'est pourquoi M. Georges Ginesta demande à M. le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre afin de remédier à ce problème pénalisant pour les collectivités territoriales.
Texte de la REPONSE : Le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État a pris connaissance avec intérêt à la question relative à la révision des valeurs locatives. Les valeurs locatives sont déterminées selon des règles qui ont, en matière de taxe foncière sur les propriétés bâties, près de quarante ans. Elles peuvent donc être, dans certains cas, éloignées des réalités locales. Cependant, la législation actuelle permet déjà de procéder à certaines opérations de mises à jour, dès lors qu'en application de l'article 1517 du code général des impôts (CGI), l'administration procède annuellement à la mise à jour de la valeur locative des propriétés bâties lorsque les changements de caractéristiques physiques ou d'environnement de ces propriétés entraînent une modification de plus du dixième de leur valeur locative. En outre, conformément aux dispositions de l'article 324 R de l'annexe III au code précité, il est tenu compte, pour l'évaluation des valeurs locatives des locaux d'habitation, de la situation générale du bien dans la commune mais aussi de son emplacement particulier. Dès lors, un usager, qui estimerait que la mise à jour de la valeur locative de sa propriété n'a pas été réalisée, peut se rapprocher du service local afin que sa situation soit examinée. Cela étant, le constat d'une nécessaire réforme de la fiscalité locale est aujourd'hui unanimement partagé et le Gouvernement a rappelé à plusieurs reprises toute l'importance que revêt la question de la modernisation des valeurs locatives. Ainsi, conscients de la nécessité de procéder à une révision des valeurs locatives, le Président de la République, à Saint-Dizier le 20 octobre 2009, et le Premier ministre, lors du congrès des maires le 17 novembre 2009, ont annoncé l'engagement de cette réforme dès 2010. Il s'agit de rétablir une plus grande équité entre contribuables et de rénover l'assiette de l'ensemble des impôts locaux fonciers. Une concertation préalable, centrée sur la question des locaux commerciaux, avec les représentants des collectivités territoriales sera ouverte très prochainement sous la forme d'un groupe de travail dont les conclusions devraient aboutir pour trouver une traduction législative en 2010. Ces précisions répondent aux préoccupations exprimées par l'auteur de la question.
UMP 13 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O