Texte de la REPONSE :
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La dernière édition du Festival international de Cannes a été marquée par la belle présence du cinéma français au palmarès avec trois générations d'artistes consacrées : le Grand Prix attribué à Jacques Audiard pour son film qui a fait événement, Un prophète ; le prix exceptionnel du Festival de Cannes à Alain Resnais qui a présenté Les Herbes folles cinquante ans après Hiroshima mon amour ; enfin, Charlotte Gainsbourg saluée pour son interprétation époustouflante dans Antichrist de Lars von Trier. La Palme d'or attribuée pour la première fois à Michael Haneke avec Le Ruban blanc, coproduit par quatre pays européens dont la France, est un encouragement fort pour le Centre national de la cinématographie (CNC) à renforcer sa politique de coopération avec les cinématographies étrangères grâce à des mécanismes de soutien ouverts sur le monde : aide aux films en langue étrangère pour Le Ruban blanc et Fonds Sud pour Nuit d'ivresse printanière de Lou Yé. Le palmarès rend hommage à l'énergie des producteurs, des distributeurs et des exportateurs français qui, s'appuyant sur la politique active du CNC en matière de coproduction, ont une capacité incomparable pour débusquer les talents de tous les horizons culturels, tel le réalisateur taïwanais Tsai Ming-Liang pour son film Visage, qui a pu bénéficier de l'avance sur recettes. Dans le reste de la sélection, la jeune Mia Hansen-Love - qui a bénéficié d'une aide franco-allemande a remporté un prix spécial Un Certain Regard, avec Le Père de mes enfants et à la Semaine de la critique, sélection parallèle du festival, Adieu Gary de Nassim Amaouche a remporté le Grand Prix. Ce dernier film avait obtenu du CNC des aides à la diversité ainsi qu'au développement. Au-delà des palmarès, les Français étaient nombreux dans cette édition : l'actrice Mélanie Laurent, héroïne d'Inglourious Basterds de l'Américain Quentin Tarantino, le rocker Johnny Hallyday, tueur à gages dans Vengeance du Hongkongais Johnnie To, ou le footballeur Eric Cantona chez le Britannique Ken Loach. Quant à la distribution de Visage du Taïwanais Tsai Ming-Liang, coproduit par le musée du Louvre, il réunissait Laetitia Casta, Jean-Pierre Léaud et Fanny Ardant. En outre, nombre des films en sélection ont fait appel à des producteurs et des techniciens français, dont les directeurs de la photo Éric Gautier (Taking Woodstock du Taïwanais Ang Lee), Jean-Claude Larrieu (Carte des bruits de Tokyo de l'Espagnole Isabel Coixet) ou Marc-André Batigne (Le Temps qu'il reste du Palestinien Elia Suleiman, monté par Véronique Lange).
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