Texte de la QUESTION :
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M. Pierre Morange souhaite attirer l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur la situation de certaines personnes allocataires de l'allocation aux adultes handicapés et de leurs familles. Le montant de l'AAH, même à taux plein, leur ouvre en effet le droit à la couverture maladie universelle complémentaire. Mais, de façon étonnante, l'accès à cette dernière a pour conséquence la réduction de plus de deux tiers de la première, qui est alors réajustée à moins de 200 euros par mois. Le revenu des personnes concernées est ainsi amputé de façon considérable (près de 400 euros mensuels) et il ne leur permet plus de subvenir à leurs besoins. Les familles sont alors sollicitées, mais nombre d'entre elles ne peuvent compenser cette perte financière, et celles qui y parviennent avec difficulté souhaiteraient pouvoir bénéficier de mesures fiscales pour les sommes ainsi déboursées. Il lui demande donc quelles dispositions elle entend prendre pour rendre compatibles les allocations précitées ou, à défaut, pour répondre à la demande des familles contributrices.
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Texte de la REPONSE :
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Le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique a pris connaissance avec intérêt de la question relative à la revalorisation de l'allocation aux adultes handicapées (AAH). Dans le cadre de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, le Gouvernement a porté une attention particulière à la question des ressources des personnes handicapées afin de leur permettre de mener une vie autonome. Cependant, malgré les avancées significatives apportées par la loi, force est de constater que nombre de personnes handicapées sont confrontées aujourd'hui à d'importantes difficultés financières. C'est pourquoi le Président de la République s'est engagé, en 2008, à l'occasion de la conférence nationale sur le handicap, à revaloriser le montant de l'AAH de 25 % d'ici à la fin du quinquennat. C'est ainsi que l'AAH a déjà été revalorisée six fois depuis 2008. Son montant est, depuis le 1er septembre 2010, de 711,95 , soit près de 15 % de plus par rapport à décembre 2007. Le Président de la République a récemment confirmé aux associations représentant les personnes handicapées que le calendrier annoncé serait respecté. Le cadencement du plan pluriannuel de revalorisation de l'AAH demeure donc réparti de la manière suivante :
ÉCHÉANCES |
TAUX DE REVALORISATION |
AAH |
PROGRESSION DEPUIS 2007 |
Au 31 décembre 2007 |
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621,27 |
En pourcentage |
En euros |
1er janvier 2008 |
1,10 % |
628,10 |
1,1 % |
6,83 |
1er septembre 2008 |
3,90 % |
652,60 |
5,0 % |
31,33 |
1er avril 2009 |
2,20 % |
666,96 |
7,4 % |
45,69 |
1er septembre 2009 |
2,20 % |
681,63 |
9,7 % |
60,36 |
1er avril 2010 |
2,20 % |
696,63 |
12,1 % |
75,36 |
1er septembre 2010 |
2,20 % |
711,95 |
14,6 % |
90,68 |
1er avril 2008 |
2,20 % |
727,61 |
17,1 % |
106,34 |
1er septembre 2011 |
2,20 % |
743,62 |
19,7 % |
122,35 |
1er avril 2012 |
2,20 % |
759,98 |
22,3 % |
138,71 |
1er septembre 2012 |
2,19 % |
776,59 |
25,0 % |
155,32 |
Dans le même esprit, dès janvier 2011, la nouvelle réglementation de l'AAH permettra aux allocataires qui peuvent exercer une activité professionnelle, même à temps très partiel, de cumuler dans des conditions plus favorables des revenus d'activité avec l'allocation, soit jusqu'à environ 132 % du salaire minimum interprofessionnel de croissance contre environ 110 % actuellement. En outre, plusieurs autres mesures favorables seront apportées au dispositif de calcul du montant de l'AAH afin de permettre de mieux tenir compte des changements de situation impactant le montant de l'allocation, notamment ceux touchant aux évolutions de la situation professionnelle de l'allocataire ou de son conjoint, concubin ou partenaire lié par un pacte civil de solidarité.
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