FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 55615  de  M.   Sirugue Christophe ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Saône-et-Loire ) QE
Ministère interrogé :  Solidarités actives contre la pauvreté et jeunesse
Ministère attributaire :  Solidarités actives contre la pauvreté et jeunesse
Question publiée au JO le :  21/07/2009  page :  7185
Réponse publiée au JO le :  10/11/2009  page :  10717
Rubrique :  politique sociale
Tête d'analyse :  lutte contre l'exclusion
Analyse :  insertion par l'activité économique. structures. conventionnement
Texte de la QUESTION : M. Christophe Sirugue attire l'attention de M. le haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, haut-commissaire à la jeunesse, sur les nouvelles modalités de conventionnement des structures de l'insertion par l'activité économique. La circulaire DGEFP n° 2008-21 concerne, tout à la fois, les associations intermédiaires, les entreprises d'insertion, les chantiers d'insertion, les entreprises d'intérim d'insertion et les régies de quartier. Or l'Union nationale des associations intermédiaires s'inquiète de ce que cette circulaire ne prend pas en considération la particularité de ses missions au sein de l'IAE, impose des critères de sélection irréalistes dans l'accueil du public et altère son indépendance entrepreneuriale. L'oubli des spécificités des AI conduirait à un durcissement d'un processus en grande partie relationnel et les transformerait en annexes du Pôle emploi, décourageant ainsi les bénévoles porteurs de projets. Par ailleurs, il semblerait que cette circulaire uniformise les indicateurs d'évaluation de toutes les structures d'insertion par l'activité économique, notamment ceux relatifs au taux de reclassement et à la qualité de l'emploi retrouvé, alors même que leurs objectifs et les moyens dont ils disposent pour y parvenir diffèrent radicalement. Aussi lui demande-t-il ce qu'il entend faire pour assouplir les dispositions de cette circulaire et respecter la spécificité des associations intermédiaires.
Texte de la REPONSE : Le haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, haut-commissaire à la jeunesse, remercie l'honorable parlementaire pour sa question écrite qui traduit son souci de mesurer les conditions dans lesquelles il est procédé, dans le cadre du plan de modernisation de 1'IAE, à un conventionnement rénové des entreprises d'insertion en 2009. Lors du Grenelle de l'insertion qui s'est déroulé de novembre 2007 à mai 2008, l'ensemble des acteurs du Grenelle de l'insertion a conclu à la nécessité de réformer le cadre du dialogue de gestion en vigueur. En particulier, est ressortie la nécessité d'assurer un financement stabilisé des structures en favorisant la concertation et l'engagement de tous les financeurs sur la base d'une description exhaustive des missions des structures. La rénovation des modalités de conventionnement des structures en fixant des objectifs et en engageant une négociation sur les moyens alloués s'inscrit dans le droit-fil de ces constats. Elle offre un instrument, certes plus approfondi que le cadre actuel, favorisant la coordination entre les différents financeurs qui pourront à présent s'appuyer sur des projets d'insertion formalisés par les structures. Certains départements ont pu mettre en place avec l'État un dossier unique de conventionnement des structures. En vue de généraliser ce principe, la circulaire sur la rénovation des modalités de conventionnement présente un projet de dossier de demande qui pourra servir de base de travail pour la mise en place d'un dossier partagé dans les départements où ce n'est pas encore le cas. De plus, eu égard aux aides publiques allouées, il importe que les procédures retenues offrent toutes garanties pour satisfaire au respect des règles de concurrence et aux exigences de performance des politiques publiques. Enfin, ces nouvelles modalités de conventionnement ont fait l'objet de discussion dans le cadre de travaux nationaux associant tous les acteurs (associations intermédiaires, chantiers d'insertion, entreprises d'insertion, entreprises de travail temporaire d'insertion). Sept séminaires interrégionaux tenus entre septembre et novembre ont permis d'en partager les termes (plus de 1 200 acteurs du secteur y ont participé). Néanmoins, conscient que tout nouvel outil mérite d'être éprouvé et donc, à ce titre, reste perfectible, le bureau du CNIAE a été chargé d'assurer le suivi du plan de modernisation. Cette instance, à laquelle les représentants des employeurs du secteur de l'insertion par l'activité économique sont partie prenante, sera à même de faire toute proposition d'amélioration et d'adaptation des outils conventionnels.
S.R.C. 13 REP_PUB Bourgogne O