Rubrique :
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arts et spectacles
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Tête d'analyse :
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festivals
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Analyse :
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Francofolies de La Rochelle. programmation
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Texte de la QUESTION :
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M. Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur l'affaire de la déprogrammation lors des Francofolies d'un rappeur français. En effet, il semblerait que cet artiste se soit vu déprogrammé des festivités prévues à l'occasion des Francofolies à La Rochelle. Cette déprogrammation serait due, semble-t-il, aux pressions instantes d'un prétendu arrêt ou diminution de subventions régionales, suite à une possible intervention de la présidente de la région Poitou-Charentes. Cette position, si elle s'avère vérifiée, est regrettable sur la forme, mais peut être comprise sur le fond. Face à une telle polémique relayée par le fondateur de ce festival, il conviendrait de mieux connaître la position du Gouvernement sur ce dossier. Il lui demande donc de lui apporter des précisions.
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Texte de la REPONSE :
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La déprogrammation du rappeur Orelsan lors du dernier festival des Francofolies de La Rochelle est une mesure qui relève de la responsabilité du directeur de cette manifestation. Il convient donc de respecter cette décision même si elle apparaît précipitée, et d'autant plus regrettable que la chanson incriminée à l'occasion de cette polémique n'était pas prévue dans le programme de la prestation de ce chanteur. D'une façon générale, les démarches artistiques de création, même celles qui paraissent a priori choquantes, doivent bénéficier du respect de la liberté d'expression, dont il revient aux seuls tribunaux d'apprécier les limites. La vitalité de la jeune création, spécialement dans le domaine de la musique rap, serait mise en danger si les collectivités publiques partenaires des festivals ou des structures de diffusion étaient amenées à exercer des pressions sur les responsables pour faire obstacle à l'invitation de certains artistes. Le ministère de la culture et de la communication est prêt à examiner cette question de principe avec les collectivités territoriales, les relais professionnels de la diffusion musicale et les artistes eux-mêmes pour définir les repères déontologiques qui permettraient d'éviter, à l'avenir, que se développent à nouveau des situations de conflit de cette nature.
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