FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 56312  de  Mme   Poletti Bérengère ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  Santé et sports
Ministère attributaire :  Santé et sports
Question publiée au JO le :  28/07/2009  page :  7379
Réponse publiée au JO le :  12/01/2010  page :  377
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  grippe
Analyse :  pandémie. lutte et prévention
Texte de la QUESTION : Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la problématique de la mise en place d'un plan de vaccination contre la grippe A. Alors que le chiffre de 20 millions de malades est avancé par de nombreux experts, sur toute la durée de la pandémie, la mise en place rapide d'un schéma de vaccination apparaît nécessaire. Récemment, l'État a débloqué 700 millions d'euros pour se procurer 100 millions de doses. Les deux injections à trois semaines d'intervalle, que nécessite ce vaccin, doivent être coordonnées entre les médecins généralistes et les infirmières libérales, avec le soutien des pharmaciens d'officine. Certaines organisations représentatives de professionnels de santé estiment qu'une telle organisation de la prise en charge de la pandémie grippale doit comprendre un approvisionnement rapide de ces professionnels de premier recours, en masques, lunettes et blouses, ainsi qu'un renforcement de la protection sociale et juridique des médecins généralistes traitants pendant la phase de pandémie. Enfin, ces organisations recommandent la mise en place rapide, sur l'ensemble du territoire, d'un numéro unique de régulation des appels téléphoniques par les médecins généralistes, le 3333. Aussi, elle la remercie de bien vouloir lui faire connaître les suites qu'elle entend donner à ces recommandations.
Texte de la REPONSE : Les professionnels de santé ont pu disposer depuis le mois de juillet dernier, de la possibilité de s'approvisionner en masques de protection, à partir des stocks constitués par l'État. Une première dotation avait déjà été adressée aux professionnels, dans la perspective d'un risque pandémique, lié à l'émergence du virus H5N1. Des dispositifs efficaces de régulation des appels de permanence des soins sont, d'ores et déjà, en place dans la plupart des départements. La régulation est assurée par des médecins généralistes, aux heures de permanence des soins, c'est-à-dire aux heures de fermeture des cabinets libéraux. Dans près de 80 % des départements, la régulation est commune entre les médecins libéraux et hospitaliers au sein des SAMU-centres 15. Ces organisations communes présentent de nombreux avantages, aussi bien pour l'usager qu'en ce qui concerne l'efficacité et l'optimisation du fonctionnement, puisque le regroupement des médecins et des PARM sur une même plate-forme permet une formation et un apprentissage mutuels et valorise l'expertise de ces médecins. Le regroupement permet également de mutualiser les équipes, de favoriser la prise de relais notamment aux heures où la régulation libérale ne fonctionne pas, et lorsqu'il n'y a pas d'effecteur libéral, notamment sur la période minuit-huit/heures. Concernant le numéro d'appel, environ deux tiers des départements utilisent un numéro unique, le 15 et, le tiers restant utilise un numéro spécifique à dix chiffres. La généralisation d'un numéro 33.33 spécifique pour la régulation des appels de permanence des soins risque à ce stade de brouiller le message auprès des usagers, et de déconstruire une organisation relativement jeune, mais qui fonctionne bien dans la plupart des départements. L'objectif essentiel étant d'assurer une régulation par des médecins libéraux, dans le cadre d'un système stable, ce qui est le cas aujourd'hui.
UMP 13 REP_PUB Champagne-Ardenne O