Texte de la REPONSE :
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La République centrafricaine est un État se trouvant en situation « post-crise ». Le retour à la légalité institutionnelle a été entériné par les élections présidentielles et législatives du printemps 2005, mais ce pays demeure un État fragile. Le contexte politique reste marqué par l'absence de réelle administration sur une grande partie du territoire et un vide sécuritaire, notamment aux frontières. La population continue à subir les conséquences des affrontements récurrents entre rebelles et forces armées centrafricaines dans le nord-est et le nord-ouest, où plusieurs ONG et organismes onusiens ont relevé des exactions. L'action de la France, conjuguée à celle de ses partenaires de la CEMAC (Communauté économique et monétaire des États de l'Afrique centrale), des institutions financières internationales, de l'Union européenne et des Nations unies, vise à créer un cadre politique démocratique et stable en République centrafricaine. À ce titre, nous encourageons le dialogue politique et soutenons l'action du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RCA. La visite à Paris du Président Bozizé, les 19 et 20 novembre, a été l'occasion pour la France de rappeler la nécessité de progresser dans ce domaine tout comme dans celui de la lutte contre la corruption et dans le respect des droits de l'homme. Par ailleurs, la France se félicite de l'adoption en septembre de la résolution 1778, qui autorise une présence multinationale à l'est du Tchad et au nord-est de la RCA et elle participera à ce déploiement militaire européen. Nous estimons qu'il permettra de contenir tout débordement de la crise darfourienne, de prévenir les conséquences du vide sécuritaire qui prévaut dans cette région, et ainsi de contribuer à faciliter une résolution politique de la crise dans le nord-est de la RCA.
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