Texte de la QUESTION :
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M. Michel Liebgott attire l'attention de Mme la ministre d'État, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, sur l'impossibilité de dissoudre une association condamnée pour escroquerie. Une modification législative, votée le 12 mai et passée inaperçue, modifie l'échelle des peines encourues en cas d'escroquerie et interdit de prononcer la dissolution de personnes morales condamnées pour escroquerie, la peine la plus lourde. Dans l'interdiction d'exercer, l'association ou la secte qui existe toujours peut poursuivre d'autres activités et, sous couvert de celles-ci, prolonger discrètement celle qui a été interdite temporairement ou définitivement. Dans la dissolution, cela va jusqu'à la vente des actifs, la fermeture des immeubles, la disparition juridique et la possibilité de sanctionner en cas de reconstitution. Il souhaite donc savoir pourquoi une telle modification législative est intervenue, sans débat parlementaire ni avis de groupes politiques et pourquoi avoir supprimé la dissolution dans le cas de l'escroquerie et pas pour l'abus de confiance, le trafic de stupéfiants ou le trafic d'armes.
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