Texte de la QUESTION :
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M. Yvan Lachaud alerte Mme la ministre de la santé et des sports sur les inquiétudes des Français face à l'annonce de l'augmentation du forfait hospitalier et de déremboursements de médicaments. Les Français sont légitimement attachés à la garantie de l'accès de tous aux soins et à la pérennité de notre système de santé. Très attachés à la protection sociale, fondée sur la solidarité nationale, ils sont aujourd'hui inquiets face au creusement du déficit de la sécurité sociale, qui cette année atteindra probablement les 22 milliards d'euros, mais aussi face à l'annonce par le Gouvernement de nouvelles mesures de restrictions de remboursement. Il n'est pas pensable de laisser nos enfants payer à notre place. L'augmentation du forfait journalier a été évoquée ; certes, ce forfait n'a pas été réévalué depuis trois ans. Mais une augmentation de 4 euros devrait rapporter seulement 400 millions, loin des 22 milliards de déficit. De plus, ce forfait est remboursé par les assurances complémentaires, qui risquent dès lors d'augmenter leurs cotisations. Mais surtout, on ne saurait oublier les 8 % de nos concitoyens dépourvus d'assurance complémentaire, qui auront encore plus de difficultés pour se soigner. Il paraît indispensable de refuser toute mesure qui conduirait à des abandons de soins pour des dizaines de milliers de nos concitoyens, au prétexte que leur traitement serait considéré comme des médicaments de confort. Il est évident que le fait de reporter une partie de ces dépenses sur le reste à charge ou les complémentaires ne résoudra pas le problème de fond qui est celui de l'équilibre des dépenses et des recettes. Il souhaite connaître la position du Gouvernement sur ce sujet.
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Texte de la REPONSE :
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Le taux moyen de remboursement en 2008 par l'assurance maladie des dépenses d'hospitalisation atteint 92 % et 81 % pour les soins de ville, ce qui place la France parmi les pays de l'OCDE où le niveau de couverture des dépenses de santé par l'assurance maladie obligatoire est le plus élevé. Pour les médicaments, ce taux est moins important (75,5 %), il s'explique par l'application de différents taux de prise en charge par l'assurance maladie. En effet, les médicaments sont inscrits sur les listes de remboursement en fonction de leur utilité médicale définie par le service médical rendu. Ainsi, en fonction de ce classement, les taux de remboursement sont de 65 % ou de 35 %. Il est porté à 100 % pour les médicaments irremplaçables et coûteux, pour les médicaments prescrits dans le cadre d'une affection de longue durée (ALD) et pour les patients bénéficiaires de la CMUC ; en raison d'un service médical jugé faible, certains médicaments ont vu leur taux de prise en charge diminué au cours du premier semestre 2010. Ces médicaments sont ainsi remboursés à 15 % au lieu de 35 %. Cette baisse du remboursement respecte le principe fondamental de notre système d'assurance maladie selon lequel le niveau de remboursement varie en fonction de l'intérêt thérapeutique du médicament. Elle met en cohérence une différence de niveau de SMR avec une différence de taux de prise en charge par la collectivité. Cette baisse du niveau de remboursement n'affectera pas les personnes actuellement exonérées du ticket modérateur, notamment au titre d'une affection de longue durée ou du bénéfice de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC). Il est important de noter que 75 % des assurances complémentaires continuent de prendre en charge ces médicaments. Le forfait journalier hospitalier (FJH) prévu à l'article L. 174-4 du code de la sécurité sociale constitue une participation résiduelle minimale supportée par toute personne hospitalisée en établissement de santé de court ou moyen séjour. Le FJH a été créé en 1983 pour faire participer l'assuré aux frais d'hébergement liés à une hospitalisation, qu'il s'agisse de charges d'hôtellerie ou de restauration. Il a été régulièrement augmenté depuis sa création mais n'avait pas été revalorisé depuis le 1er janvier 2007, c'est-à-dire depuis bientôt trois ans. Son montant avait été fixé, à compter du lerjanvier 2007, à 16 EUR en cas d'hospitalisation dans un service de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et en soins de suite et de réadaptation (SSR) et à 12 EUR dans un service de psychiatrie. Le Gouvernement a décidé de porter le montant du forfait à 18 EUR pour les hospitalisations en MCO et SSR et à 13,5 EUR pour les hospitalisations en psychiatrie à compter du lerjanvier 2010. Toutefois, ce forfait même revalorisé ne couvrira pas la totalité des coûts d'hébergement supportés par les établissements. L'augmentation du forfait ne compensera donc qu'une partie de l'augmentation des charges d'hébergement hospitalier. Par ailleurs, un nombre important d'assurés est exonéré du paiement du FJH. Il s'agit des enfants et adolescents handicapés hébergés dans des établissements d'éducation spéciale ou professionnelle, des victimes d'accidents du travail et de maladies professionnelles, des bénéficiaires de l'assurance maternité et des bénéficiaires de l'article L. 115 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre, ainsi que les donneurs d'éléments et produits du corps humain mentionnés à l'article L. 1211-2 du code de la santé publique. En outre, les personnes les plus modestes, lorsqu'elles sont bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC), n'ont pas à acquitter ce forfait. Enfin, le forfait est pris en charge en majorité par les organismes d'assurance maladie complémentaires. En moyenne, 90 % des assurés ont une prise en charge illimitée du FJH en MCO sachant que 90 % des séjours ont une durée inférieure à 15 jours (données IRDES 2007). En ce qui concerne les médicaments mucolytiques destinés aux nourrissons, la ministre de la santé et des sports informe que l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) a demandé leur retrait du marché en raison des risques de surencombrement bronchique que ces médicaments peuvent entraîner, en raison de la faible capacité des nourrissons à tousser pour éliminer les sécrétions bronchiques.
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