Texte de la QUESTION :
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Mme Geneviève Gaillard attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur le développement du microcrédit personnel en faveur des jeunes en parcours d'insertion. De nombreux acteurs de l'insertion relèvent que le projet de loi portant réforme du crédit à la consommation, en ses dispositions relatives au microcrédit personnel, est incomplet, laissant la porte ouverte à certaines dérives constatés depuis plusieurs mois sur le terrain. En effet, certains organismes récemment agréés par la Caisse des dépôts pratiquent des taux d'intérêt de plus en plus élevés, dépassant même les taux d'intérêt pratiqués dans le cadre du crédit à la consommation classique. En outre, sur certains territoires, avec certains organismes prêteurs, l'accès au microcrédit est conditionné par des frais annexes de types frais de dossier, assurance obligatoire, adhésion ou encore cotisation. Enfin, le recours à la caution d'un tiers pour accéder au microcrédit exclut nombre de personnes du dispositif. Pour contenir d'éventuelles dérives rompant avec l'esprit et les principes du microcrédit personnel, les conditions de mise en oeuvre du microcrédit personnel doivent apparaître de manière claire et lisible dans le projet de loi. Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer si elle entend introduire dans le projet de loi en son volet microcrédit personnel la mise en place de dispositions visant à fixer un plafond au taux effectif global en deçà des taux moyens du crédit à la consommation, afin de ne pas exclure davantage de bénéficiaires potentiels, à supprimer tous frais annexes à l'accès au microcrédit personnel, et enfin à ne pas exiger de caution d'un tiers.
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