Texte de la REPONSE :
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Au premier semestre 2009, le trafic aérien a fortement baissé. En France, le recul a été de 6 % par rapport au 1er semestre 2008, en nombre de passagers, et de 8 %, en nombre de mouvements. Le constat est identique au niveau mondial avec un recul de 7,6 % en nombre de passagers. La baisse de trafic s'est montrée, il est vrai, un peu moins forte au 2e trimestre (- 4 % de passagers en France, - 8 % de mouvements). Certains y vont vu des signes d'amélioration, que les résultats des trafics d'Aéroports de Paris (ADP) de juillet (- 3,1 %) et d'août (- 3,5 %) semblaient conforter. Mais les résultats depuis septembre, annoncés par les transporteurs aériens, ne traduisent pas encore le retour de la croissance : Air France-KLM, par exemple, a encore perdu 3,7 % de trafic et ADP 4 %. Si les pertes, en termes de trafic de passagers, devraient s'atténuer dans les prochains mois, il convient de souligner qu'en 2009 les compagnies aériennes ont enregistré des baisses de recettes de 10 % à 20 % et l'Association internationale de transport aérien (International Air Transport Association, IATA) prévoit une perte de 11 milliards de dollars pour la profession, cette année. En effet, à la baisse du nombre de passagers, s'ajoutent une désaffection pour les classes de transport à haute contribution et un report de la clientèle vers les tarifs économiques, ce qui diminue la recette unitaire par passager. Les compagnies aériennes ont réagi en réduisant leurs capacités de manière à maintenir des taux de remplissages élevés de leurs avions, ce qui permet de rétablir progressivement leur équilibre financier. 2010 devrait connaître une légère reprise et la situation du secteur devrait donc s'améliorer. Les mesures de relance et de soutien à l'activité engagées par le Gouvernement devraient y contribuer, le transport aérien étant particulièrement sensible aux variations de l'économie.
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