FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 59791  de  Mme   Zimmermann Marie-Jo ( Union pour un Mouvement Populaire - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  Culture et communication
Ministère attributaire :  Culture et communication
Question publiée au JO le :  06/10/2009  page :  9342
Réponse publiée au JO le :  25/05/2010  page :  5757
Rubrique :  arts et spectacles
Tête d'analyse :  musique
Analyse :  conservatoires municipaux. droits d'inscription. réglementation
Texte de la QUESTION : Mme Marie-Jo Zimmermann attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur le cas où une commune gère une école de musique à laquelle elle alloue d'importantes subventions. Dans le cas où les localités voisines refusent toute participation financière, elle lui demande si la municipalité concernée a le droit de déterminer un tarif d'inscription réduit pour les enfants qui y sont domiciliés et un tarif plus élevé pour ceux qui viennent de l'extérieur. À défaut, elle lui demande si la commune peut fixer un tarif général et allouer ensuite une subvention spécifique aux enfants originaires de la localité afin de les aider de la sorte à financer leur inscription à l'école de musique.
Texte de la REPONSE : La modulation des prix des prestations et services proposés par les collectivités territoriales est autorisée si elle est justifiée par des différences de situation appréciables entre les usagers. Le Conseil d'État a admis, en effet, qu'il était possible d'établir une tarification distincte fondée sur la domiciliation des usagers pour les services publics locaux non obligatoires, tels que les établissements d'enseignement public de la musique, de la danse et de l'art dramatique classés par le ministère chargé de la culture (CE, 2 décembre 1987, n° 71028, commune de Romainville, p. 609). Il a également reconnu l'intérêt général qui s'attachait à ce qu'un conservatoire de musique puisse être fréquenté par les élèves qui le souhaitaient, sans distinction selon leurs possibilités financières. Il a dans ce cadre considéré que les autorités locales ne méconnaissaient pas le principe d'égalité entre les usagers du service public en fixant des droits d'inscription différents selon les ressources des familles, dès lors que les droits les plus élevés restaient inférieurs au coût par élève du fonctionnement de l'école (CE, 29 décembre 1997, section n° 157425 commune de Gennevilliers et n° 157500, commune de Nanterre). Dans la mesure où l'organisation et le fonctionnement des écoles de musique relèvent de la responsabilité des collectivités locales, il appartient à ces dernières de fixer des droits d'inscription permettant d'ouvrir l'accès aux cursus d'enseignement artistique au plus grand nombre de jeunes.
UMP 13 REP_PUB Lorraine O