FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 60855  de  M.   Le Fur Marc ( Union pour un Mouvement Populaire - Côtes-d'Armor ) QE
Ministère interrogé :  Sports
Ministère attributaire :  Sports
Question publiée au JO le :  13/10/2009  page :  9661
Réponse publiée au JO le :  08/12/2009  page :  11804
Rubrique :  produits dangereux
Tête d'analyse :  pétards
Analyse :  vente et usage
Texte de la QUESTION : M. Marc Le Fur attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée des sports sur les fumigènes et les jets de pétards lors de certaines rencontres de football. Bien que les clubs aient réalisé de gros efforts pour y mettre fin, avec notamment l'installation de la vidéosurveillance et la formation des stadiers pour la palpation à l'entrée, ce phénomène demeure prononcé et préoccupant. À cet égard, les moyens de lutte contre les engins pyrotechniques ont été largement amplifiés, mais les clubs peinent à véritablement mettre fin à ces actions dangereuses pour la sécurité des véritables supporteurs et des joueurs. La hausse du nombre d'interdictions de stade par les préfets ne semble pas encore porter ses fruits, et il s'agit donc pour les pouvoirs publics de mettre en oeuvre de nouveaux moyens de lutte contre ces comportements illégaux. Il lui demande quelles nouvelles mesures pourraient voir le jour, en collaboration avec la ligue de football professionnel.
Texte de la REPONSE : Le secrétariat d'État aux sports porteur des valeurs sociales et éducatives du sport, mène une politique volontariste de lutte contre les incivilités et la violence dans le sport, sur le plan juridique et opérationnel dans les domaines préventif et répressif. Ainsi, depuis 2004, les textes législatifs et réglementaires (sécurité des manifestations sportives- articles L. 332-1 à 332-21 du code du sport) renforcent le dispositif « lutte contre les incivilités et la violence dans le sport, le racisme et l'antisémitisme ». Ils permettent notamment un meilleur contrôle de l'accès des stades (agrément des stadiers) et l'amélioration de la prévention et de la sécurité dans et autour des stades par des sanctions adaptées (interdictions administratives et judiciaires de stades, dissolution d'associations de supporters, vidéosurveillance...). S'agissant de l'introduction d'engins pyrotechniques dans les enceintes sportives, l'article du code du sport L. 332-8 prévoit une peine d'emprisonnement de trois ans et 15 000 EUR d'amende. Par ailleurs, dans une circulaire aux procureurs en date du 28 octobre 2009, la ministre de la justice réclame une réponse pénale ferme et rapide aux violences dans les stades. Cette circulaire précise notamment : de requérir - à titre de peine principale ou en complément de la prison ferme - des peines d'interdiction de stade, pouvant aller jusqu'à 5 ans ; d'engager des poursuites systématiques à l'encontre des auteurs de violences volontaires dans les enceintes sportives ; de privilégier la comparution immédiate lorsque les faits sont suffisamment établis ; de veiller à ce que la peine d'interdiction de stade soit requise chaque fois que le lien pourra être établi entre les violences commises aux abords des stades et la manifestation qui doit s'y tenir ; de requérir à l'encontre des personnes ayant introduit des engins pyrotechniques dans les stades, des peines d'interdiction de stades couvrant au minimum la durée de la saison en cours. De plus, certains parquets assurent une présence physique dans l'enceinte du stade lors des matchs à risque, et de telles initiatives peuvent être développées lorsqu'une problématique locale le justifie. Enfin, la secrétaire d'État chargée des sports a installé le 30 octobre 2009, le comité de pilotage du congrès national des associations de supporters, constitué dans la perspective d'une tenue de ce congrès au début de l'année 2010. Ce congrès devra déboucher sur des propositions concrètes visant à sensibiliser et à lutter contre les phénomènes de violence dans les stades et notamment lors des rencontres de football.
UMP 13 REP_PUB Bretagne O