Texte de la REPONSE :
|
Le coefficient de disponibilité du parc nucléaire (Kd) est un indicateur couramment utilisé pour caractériser la performance opérationnelle des centrales nucléaires. Dans les dix dernières années, ce coefficient a suivi les mouvements suivants : de 1999 à 2006, d'abord, il s'est amélioré progressivement pour passer de 79,3 % à 84,6 % environ ; cette tendance s'est interrompue depuis 2006 puisque le coefficient a chuté de 3,4 points en 2007, de 2,2 points en 2008 et de 1,2 point en 2009 où il s'est établi à 78 % environ. L'évolution du Kd est d'origine multifactorielle, et l'identification précise des causes est un premier objectif, en vue de permettre de faciliter son redressement. Parmi les causes probables figurent l'allongement, en raison d'incidents techniques, des arrêts pour maintenance des tranches nucléaires, des avaries génériques ayant rendu nécessaire des opérations de maintenance sur les générateurs de vapeur de quelques-unes des tranches, les difficultés d'organisation du programme de maintenance, ou des aléas lors de la mise en oeuvre de ces programmes. Le redressement du Kd est un objectif prioritaire que l'État assigne à EDF. C'est un enjeu industriel, économique, financier, et de sécurité d'approvisionnement. Ce redressement passe par une politique cohérente s'appuyant sur tous les leviers : la mobilisation des ressources humaines et des compétences, le climat social, la politique de maintenance préventive. Il suppose aussi la poursuite de l'effort d'investissements engagé par l'entreprise depuis 2009 et encouragé sans réserve par le Gouvernement. L'entreprise n'a pas encore publié de chiffre pour l'année 2010, mais celui-ci devrait être meilleur que celui de 2009, vraisemblablement autour de 79 %. En outre, une bonne disponibilité des centrales nucléaires est à noter cet hiver et tout particulièrement en ce début d'année où la quasi-totalité des réacteurs est disponible. Le Kd cible se situe à 85 %, ce qui constitue un objectif raisonnable compte tenu des spécificités du parc nucléaire français, au premier rang desquelles figure le fonctionnement en suivi de charge.
|