Texte de la QUESTION :
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M. Michel Liebgott appelle l'attention de M. le haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, haut-commissaire à la jeunesse, sur le fait que la pauvreté se féminise. Selon le Secours catholique, la tendance est lente mais régulière. En 2008, les femmes constituaient 54,4 % des adultes rencontrés par l'association, alors qu'elles représentent 52,5 % de la population, soit une hausse de 3,4 points en 20 ans. Elles sont confrontées à des situations sociales plus précaires que les hommes. Ainsi, 7,6 % des femmes ayant fait appel au Secours catholique occupent un travail à temps partiel, contre 2,5 % des hommes. « Ce temps partiel est souvent subi et engendre une insuffisance chronique de ressources », relève l'association. Une situation qui pourrait encore se dégrader avec la crise. Cette population peine à sortir de la pauvreté. En 2008, 60,3 % des femmes recueillies par le Secours catholique vivaient seules, contre 49,5 % il y a vingt ans. Le nombre de familles monoparentales, largement conduites par les femmes, accueillies par le Secours catholique est proche de 30 % « soit une proportion 3,4 fois plus élevée qu'au sein de la population française », note l'étude. « Les femmes pauvres s'éloignent de plus en plus de l'emploi ». Ainsi, tandis qu'en 1999, 56,5 % des femmes rencontrées par l'association étaient actives, elles n'étaient plus que 53 % en 2008. D'où la nécessité, pour l'association, de se doter de politiques publiques plus ambitieuses, permettant notamment de dispenser une « meilleure formation professionnelle » à ces exclues, ainsi que des modes de garde adaptés. Il lui demande ses intentions sur ce sujet.
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