Texte de la REPONSE :
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Le 23 novembre 2009, 57 personnes, parmi lesquelles se trouvaient 26 journalistes, ont été assassinées par les membres d'une milice privée au service de la famille Ampatuan, l'une des plus puissantes de la province de Maguindanao, sur l'île de Mindanao, au sud des Philippines. Ce massacre visait à empêcher des rivaux politiques d'enregistrer leurs candidatures aux prochaines élections, qui sont prévues pour mai 2010. Il s'agit là de l'attaque la plus meurtrière prenant pour cibles des journalistes. Après proclamation de la loi martiale dans la province pendant près d'une semaine, les forces de l'ordre ont arrêté et inculpé près de 200 suspects, dont l'instigateur présumé de la tuerie. La France a immédiatement condamné ces assassinats particulièrement odieux, visant en priorité des femmes et des journalistes. Elle s'efforcera de donner une suite favorable aux demandes d'assistance technique qui pourraient lui être présentées dans le cadre de l'enquête. Les Philippines sont la proie de violences politiques récurrentes, exacerbées en période électorale, qui se marquent notamment par des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires de journalistes et de militants des droits de l'homme. La France soutient les Philippines dans le domaine de la gouvernance des forces de police. L'Union européenne vient par ailleurs de mettre en place un programme de soutien à la justice philippine (EPJUST), doté de 3,9 MEUR, qui vise à renforcer l'efficacité des services de police et de justice chargés d'enquêter sur les crimes extrajudiciaires et les disparitions forcées, en ciblant en particulier la protection des témoins.
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