FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 71700  de  M.   Le Déaut Jean-Yves ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Meurthe-et-Moselle ) QE
Ministère interrogé :  Santé et sports
Ministère attributaire :  Santé et sports
Question publiée au JO le :  16/02/2010  page :  1612
Réponse publiée au JO le :  13/04/2010  page :  4317
Rubrique :  retraites : régime général
Tête d'analyse :  durée d'assurance
Analyse :  praticiens hospitaliers. pénibilité du travail. prise en compte
Texte de la QUESTION : M. Jean-Yves Le Déaut appelle l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la retraite des praticiens hospitaliers. Le dispositif des retraites continuera à être modifié en 2010 dont le régime des praticiens hospitaliers qui relève de la CNAV. Les praticiens hospitaliers sont soumis à une permanence médicale des soins qui se traduit par des horaires de nuit et des durées de travail consécutives pouvant être de 48 heures. La pénibilité de l'exercice professionnel doit être reconnue, comme cela est déjà le cas pour les infirmiers hospitaliers. Il lui demande donc si elle compte reconnaître cette pénibilité et ce qu'elle compte mettre en oeuvre pour y apporter une contrepartie.
Texte de la REPONSE : L'institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'État et des collectivités publiques (IRCANTEC) est un régime de retraite complémentaire obligatoire qui s'adresse principalement aux salariés non titulaires, cadres et non cadres, des trois fonctions publiques. Les praticiens exerçant à l'hôpital en constituent une catégorie d'affiliés spécifique, notamment en raison de leur durée de cotisation au régime et de leur forte contribution. Les projections prévoyant pour ce régime un déficit technique entre 2012 et 2016, augmentant ensuite jusqu'à épuisement des réserves avant 2030, une réforme du régime a été votée par le conseil d'administration de l'IRCANTEC le 10 septembre 2008. Elle prévoit une réduction progressive du rendement du régime d'ici à 2017, restant cependant, à l'issue du processus, légèrement supérieur à celui des autres régimes complémentaires, ainsi qu'une hausse étalée des cotisations entre 2011 et 2017. Le niveau des pensions et les droits acquis ne sont pas modifiés. Par ailleurs, elle a permis, pour les praticiens hospitaliers, d'entrer au conseil d'administration de l'IRCANTEC dont ils étaient exclus jusqu'ici. Compte tenu de l'impact de la réforme sur les praticiens exerçant à l'hôpital, des discussions ont été engagées en 2008 avec les représentants des praticiens hospitaliers. C'est ainsi que pour compenser la perte de rendement, plusieurs mesures compensatoires ont été proposées, tel que l'élargissement de l'assiette de cotisation aux différentes primes et aux astreintes à hauteur de 80 millions d'euros sur 7 ans, auxquels il convient d'ajouter les 100 millions d'euros supplémentaires pris en charge par les établissements publics de santé au titre de leurs cotisations employeurs. Le protocole d'accord reprenant ces propositions, n'ayant pas été signé par les représentants des praticiens hospitaliers, n'a pas été mis en oeuvre. Cet effort consenti par le Gouvernement constitue un geste très important et il est difficile de s'engager davantage. Par ailleurs, une réflexion globale sur l'emploi des seniors et la pénibilité de certains métiers pourra être menée lors du prochain « rendez-vous retraite » avec les partenaires sociaux, tout en prenant en compte l'absolue nécessité d'assurer la pérennité des régimes obligatoires de retraite par répartition.
S.R.C. 13 REP_PUB Lorraine O