Texte de la REPONSE :
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Le rapport d'évaluation de la mise en oeuvre de la loi du 4 juillet 2001 relative à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et à la contraception, réalisé par l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) et publié en février 2010, dresse un bilan contrasté de la situation française. En effet, malgré une couverture contraceptive globalement élevée en France, les échecs contraceptifs sont fréquents. En cas de rapport mal ou non protégé, la contraception d'urgence est susceptible de constituer une solution de rattrapage, permettant d'éviter le recours éventuel à l'IVG. Selon l'IGAS, l'accès à la contraception d'urgence a été facilité ces dernières années, mais son recours reste insuffisant pour infléchir le nombre d'IVG. Afin de diminuer le nombre encore important de grossesses non désirées et d'IVG et de faciliter le recours à la contraception d'urgence, l'IGAS préconise d'en assurer la disponibilité « à l'avance », l'efficacité de la contraception d'urgence étant corrélée à la rapidité de son administration. Si elle est partagée par certains professionnels, cette proposition ne fait toutefois pas l'objet d'un consensus. Avant son éventuelle mise en oeuvre, une expertise s'avère nécessaire, prenant en compte, notamment, les risques éventuels d'une prescription de la contraception d'urgence à titre systématique. L'avis de la Haute Autorité de santé (HAS) a donc été sollicité sur cette recommandation de l'IGAS.
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