Texte de la QUESTION :
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M. Éric Raoult attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des transports sur l'adaptation des tronçons routiers en Île-de-France. En effet, lors du scrutin régional des 14 et 21 mars dans la région capitale, une liste a émis l'idée innovante et intéressante que, sur les 81 tronçons routiers assez larges, il conviendrait de créer une voie de plus pour rendre le trafic plus fluide et faire rouler des bus rapides banlieue-banlieue. Même si cette proposition est d'initiative partagée entre l'État et la région, il serait intéressant de connaître la position des pouvoirs publics sur sa faisabilité. Il lui demande de lui préciser sa position sur ce dossier.
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Texte de la REPONSE :
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L'amélioration de l'offre de transport collectif est un objectif qui répond aux orientations fixées par le Grenelle de l'environnement. La création de voies supplémentaires réservées à des bus rapides de banlieue à banlieue peut contribuer à améliorer les conditions de déplacement et la réduction des émissions polluantes, en favorisant la pratique des transports en commun. Il a ainsi été demandé au préfet de la région Île-de-France en avril 2008 d'étudier l'opportunité et la faisabilité de voies dédiées aux autobus sur des sections de voies rapides, en complémentarité avec les transports collectifs lourds. Une réflexion commune des services régionaux de l'État et du Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) a permis d'approfondir les projets sur plusieurs tronçons de voies rapides franciliennes. Les sections des voies rapides urbaines d'Île-de-France dont les emprises sont suffisamment larges pour permettre un élargissement (par exemple au bénéfice d'une voie dédiée aux bus) sont connues. Un budget de 30 M est prévu au plan de modernisation des itinéraires (PDMI) sur la période 2009-2014 pour des opérations de ce type, sous l'intitulé « politique de partage de la route : voies dédiées bus-taxis, utilisation de la bande d'arrêt d'urgence... ». Des deux projets sont déjà engagés dans le cadre, en concertation avec les autorités organisatrices de transport : sur l'autoroute A6 dans le sens Orly-Paris, une voie dédiée aux taxis et aux bus à certaines heures est étudiée. Elle emprunterait une voie auxiliaire de l'A106 jusqu'au raccordement avec l'A6a utilisant la bande d'arrêt d'urgence qui garderait sa fonction en dehors des horaires d'activation ou en cas d'incident, puis la voie de droite de l'A6a jusqu'à la porte d'Orléans. Les travaux pourraient démarrer en 2012 pour une mise en service en 2013 ; sur l'A10, plusieurs lignes de bus empruntent l'autoroute pour se rendre à la gare de Massy-Palaiseau. L'objectif est de réduire et de fiabiliser le temps de parcours, notamment à l'heure de pointe du soir, en élargissant l'Al0 d'une voie sur la droite afin de réserver la voie de gauche de manière pérenne aux bus. Les travaux pourraient se dérouler en 2012-2013.
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