FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 7712  de  Mme   Roig Marie-Josée ( Union pour un Mouvement Populaire - Vaucluse ) QE
Ministère interrogé :  Économie, finances et emploi
Ministère attributaire :  Économie, finances et emploi
Question publiée au JO le :  16/10/2007  page :  6261
Réponse publiée au JO le :  11/03/2008  page :  2108
Rubrique :  impôt sur les sociétés
Tête d'analyse :  imposition forfaitaire annuelle
Analyse :  réforme. conséquences
Texte de la QUESTION : Mme Marie-Josée Roig attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur la modification du régime d'imposition forfaitaire annuelle (IFA) pour les petites et moyennes entreprises. Ce nouveau dispositif établi par la loi de finances pour 2006 a eu pour double effet la modification du barème de cet impôt et la non-déductibilité de celui-ci de l'impôt sur les sociétés. Applicable à compter du 1er janvier 2006, le nouveau régime a eu une incidence financière sur les comptes clôturés au titre de l'exercice 2006 et, par conséquent, sur le paiement de solde de l'impôt sur les sociétés au cours du premier trimestre de l'année 2007. Certaines PME ont ainsi constaté l'accroissement significatif du coût du nouveau régime, malgré l'établissement du barème qui en exonère un certains nombre. L'IFA conduit ainsi à une imposition sur les pertes, limitant fortement le possible développement de ces entreprises. Au vu de ces éléments, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures concrètes que compte prendre le Gouvernement pour limiter ces entraves économiques susceptibles d'épuiser l'esprit d'initiative et de création des petites et moyennes entreprises de notre pays.
Texte de la REPONSE : Le régime de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) a fait l'objet de réformes successives qui sont le résultat d'un compromis entre la volonté d'alléger la charge fiscale des entreprises les plus imposées, en termes relatifs, c'est-à-dire les entreprises les plus petites, et la prise en compte de la contrainte budgétaire. La réforme introduite par la loi de finance, pour 2006 a ainsi supprimé l'imputation de cette imposition sur l'impôt sur les sociétés dû au titre de l'année de son exigibilité et les deux années suivantes, a aligné son traitement sur celui de la plupart des autres impôts (taxe professionnelle, contribution sur les salaires) qui sont admis en déduction du bénéfice imposable et a instauré la référence au chiffre d'affaires hors taxes plutôt qu'au chiffre d'affaires toutes taxes comprises pour déterminer le montant du tarif à acquitter. Par ailleurs, un allègement du barème pour les entreprises les plus lourdement imposées a été décidé, qui se traduit par un rehaussement du seuil en deçà duquel l'IFA n'est pas due (porté de 76 000  TTC à 300 000  hors taxes puis 400 000  hors taxes par la loi de finances pour 2007) et par une diminution du tarif des tranches les moins élevées. Grâce à ces réformes, les plus petites entreprises ont vu leur situation au regard de l'IFA améliorée. Cela étant, pour de nombreuses PME, l'IFA reste une charge importante. C'est pourquoi, le Président de la République a annoncé le 7 décembre 2007 devant l'assemblée des entrepreneurs de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) la suppression de l'IFA en 2009.
UMP 13 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O