FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 77444  de  M.   Viollet Jean-Claude ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Charente ) QE
Ministère interrogé :  Travail, solidarité et fonction publique
Ministère attributaire :  Solidarités et cohésion sociale
Question publiée au JO le :  27/04/2010  page :  4645
Réponse publiée au JO le :  21/02/2012  page :  1656
Date de changement d'attribution :  21/12/2010
Rubrique :  handicapés
Tête d'analyse :  politique à l'égard des handicapés
Analyse :  loi n° 2005-102 du 11 février 2005. mise en oeuvre. bilan et perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Viollet attire l'attention de M. le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique sur la mise en oeuvre de l'article 13 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. En effet, l'article 13 prévoit que, « dans un délai maximum de cinq ans après leur entrée en vigueur, les dispositions de la présente loi opérant une distinction entre les personnes handicapées en fonction de critères d'âge en matière de compensation du handicap et de prise en charge des frais d'hébergement en établissements sociaux et médico-sociaux seront supprimées ». Or, alors que la loi n° 2005-102 est entrée en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel du 12 février 2005, force de constater que cinq ans après, cette disposition qui visait à abolir le système modulant le montant de l'allocation de compensation du handicap en fonction de l'âge de la personne (plus ou moins de 60 ans) n'aurait toujours pas été mise en oeuvre. Ce faisant, une personne de plus de 60 ans pourrait toujours recevoir une allocation jusqu'à cinq fois moins élevée qu'une personne de moins de 60 ans, à handicap égal. Aussi, considérant que cette inégalité de traitement, désormais contraire à la loi, ne saurait davantage perdurer, il lui demande ce qu'il entend entreprendre pour y remédier.
Texte de la REPONSE :

L’article 13 de la loi du 11 février 2005 ne prévoit pas une fusion automatique de l’ensemble des prestations existantes pour les personnes âgées et les personnes handicapées dans le régime le plus favorable. En effet, une telle éventualité nécessiterait en tout état de cause l’adoption d’autres dispositions législatives, afférentes notamment aux textes qui mettent en œuvre les dispositifs de compensation actuellement prévus pour les personnes âgées. De surcroît, la soutenabilité financière d’une harmonisation « par le haut » des prestations et des prises en charge, pour autant qu’elle se justifie, ne peut être assurée dans le contexte économique et financier généré par la crise de 2008, comme l’a souligné la mission commune d’information sur la dépendance du Sénat.

 

Néanmoins, cet article de loi énonce un principe de convergence progressive consistant à harmoniser certaines dispositions, de manière à éviter que ne perdurent des situations d’inégalité dans le traitement des personnes âgées et des personnes handicapées.

 

Déjà, la création de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) en février 2005 a permis de rassembler les financements consacrés à la perte d’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées et de développer une approche plus intégrée, pour concevoir et mettre en œuvre les politiques d’aide à l’autonomie encore largement spécifiques à chacun de ces deux publics.

 

Si des convergences existent entre les besoins des personnes handicapées et ceux des personnes âgées, elles doivent se concentrer principalement sur la nécessité d’une prise en charge individualisée et sur la mise au point de méthodes d’évaluation des besoins et d’élaboration des plans d’aide relativement proches. C’est en ce sens que le Gouvernement entend poursuivre sa réflexion.

S.R.C. 13 REP_PUB Poitou-Charentes O