FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 77794  de  M.   Hénart Laurent ( Union pour un Mouvement Populaire - Meurthe-et-Moselle ) QE
Ministère interrogé :  Famille et solidarité
Ministère attributaire :  Famille et solidarité
Question publiée au JO le :  04/05/2010  page :  4883
Réponse publiée au JO le :  24/08/2010  page :  9313
Rubrique :  enfants
Tête d'analyse :  modes de garde
Analyse :  maisons d'assistants maternels. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Laurent Hénart attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la famille et de la solidarité sur la proposition de loi relative à la création des maisons d'assistants maternels, visant à sécuriser le fonctionnement des maisons d'assistants maternels en apportant un fondement légal au mécanisme de délégation d'accueil. Le développement de l'offre d'accueil des jeunes enfants est louable mais les modalités inquiètent des parents et personnels de la petite enfance. Ces maisons permettraient à 4 assistantes maternelles d'accueillir jusqu'à 16 enfants. Les mesures envisagées conduiraient à la baisse du taux d'encadrement et à la création et l'ouverture des postes à des personnels moins qualifiés, à la mise en place des jardins d'enfants qui expérimenteraient un dispositif d'accueil sans avoir défini de taux d'encadrement. Ils s'inquiètent également de la réduction du nombre de formations dédiées aux métiers de la petite enfance. Il lui demande dès lors la position du Gouvernement sur le sujet, et les mesures envisagées pour assurer la qualité de l'accueil des tout-petits.
Texte de la REPONSE : Depuis plusieurs années, la France affiche l'un des taux de fécondité les plus élevés de l'Union européenne. Ce résultat impose d'accroître aussi les capacités de garde des jeunes enfants afin de permettre aux parents de poursuivre leur carrière professionnelle en même temps qu'ils élargissent leur famille. La loi n° 2010-265 du 9 juin 2010 relative à la création des maisons d'assistants maternels (MAM) et portant diverses dispositions relatives aux assistants maternels a été adoptée et doit entrer en application dans les prochains jours. Ce texte vise à sécuriser le fonctionnement des maisons d'assistants maternels en apportant un fondement légal au mécanisme de délégation d'accueil : les parents pourront désormais autoriser l'assistant qu'ils emploient à déléguer temporairement l'accueil de leur enfant à un ou plusieurs de ses collègues exerçant dans la même maison. L'autorisation devra figurer sur le contrat de travail. Le dispositif apporte en outre une triple sécurité aux parents, qui gardent la maîtrise de leur contrat de travail avec l'assistant maternel, aux assistants maternels, qui conservent un contrat de travail identique à celui qui est signé lors d'un accueil à domicile et aux présidents de conseils généraux qui sont désormais protégés par la loi. Enfin, il donne, dans le respect de la décentralisation, le choix aux conseils généraux de recourir ou non à une convention et n'accorde donc à cette dernière qu'un caractère facultatif. Les conseils généraux resteront ainsi libres d'organiser, dans le respect de la loi, les modalités de fonctionnement des maisons d'assistants maternels qui se développent sur leur territoire. Déjà expérimentées dans une quarantaine de départements, les MAM bénéficieront désormais d'un socle législatif adapté et devraient se développer rapidement sur l'ensemble du territoire, afin de satisfaire les demandes pressantes des assistantes maternelles, des parents et des collectivités. Les MAM répondent à trois objectifs majeurs : satisfaire la demande d'accueil des jeunes enfants en zone rurale et en horaires atypiques à laquelle les petites communes rurales ne peuvent répondre faute de ressources suffisantes pour financer une crèche ; améliorer l'attractivité de la profession d'assistante maternelle et offrir une évolution de carrière supplémentaire aux 270 000 professionnelles en activité ; augmenter les capacités d'accueil nationales en permettant l'accès à la profession aux personnes qui en sont pour l'heure écartées : celles dont le logement personnel est exigu ou non conforme aux critères pour être agréé par le service de protection maternelle et infantile (PMI) et celles dont l'habitation est située dans une zone où la demande est trop faible. La loi étant d'application directe, aucun décret d'application ne viendra en préciser les modalités d'application.
UMP 13 REP_PUB Lorraine O