FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 78124  de  M.   Candelier Jean-Jacques ( Gauche démocrate et républicaine - Nord ) QE
Ministère interrogé :  Transports
Ministère attributaire :  Transports
Question publiée au JO le :  04/05/2010  page :  4915
Réponse publiée au JO le :  10/08/2010  page :  8909
Rubrique :  transports ferroviaires
Tête d'analyse :  SNCF
Analyse :  services informatiques. personnel. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-Jacques Candelier attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des transports sur la mise en place du projet Ulysse par la SNCF. Celui-ci consiste à céder le pilotage de la production ainsi que la gestion de la sous-traitance de ses prestations informatiques à IBM pour un marché de 1,7 milliard d'euros sur six ans. La direction de la SNCF livre ainsi les clés du système d'information, de la technologie et du savoir-faire à une multinationale privée, au détriment des prestataires actuels de la SNCF qui officient en France. La décision a été prise au conseil d'administration de la SNCF le 11 janvier 2010, avec l'opposition de l'ensemble des administrateurs salariés et les réserves de la mission de contrôle économique et financier des transports du ministère de l'économie. L'État étant le seul représentant au sein de cette instance, il lui demande de bien vouloir revenir sur le projet Ulysse et de refuser tous les projets d'externalisation et de casse de l'emploi national.
Texte de la REPONSE : Le projet Ulysse consiste en la création d'une filiale commune à la SNCF et à IBM destinée à optimiser l'organisation des trois quarts des prestations informatiques, d'ores et déjà sous-traitées par l'établissement public. L'expertise d'IBM doit lui permettre d'améliorer le pilotage d'une sous-traitance informatique complexe et à l'heure actuelle éclatée entre de nombreux fournisseurs avec le double objectif d'obtenir des gains de productivité et une meilleure qualité de fonctionnement de ses systèmes d'information, au bénéfice du service rendu aux usagers. En outre, les risques économiques seront essentiellement portés par IBM. Cette évolution n'entraînera pas, pour la SNCF, la perte du contrôle de ses systèmes d'informations, dans la mesure où elle n'externalise aucune compétence, ni aucune ressource. Elle reste à l'initiative de la stratégie, que ce soit en termes de politique d'achat, de ressources humaines ou de choix technologiques et conserve la possibilité de mettre fin au partenariat à tout moment en rachetant les parts d'IBM dès lors que les résultats escomptés ne seraient pas atteints. Dans le cadre de ce projet, aucun actif, aucune activité ni aucun personnel ne sera transféré vers la nouvelle entité. En conséquence, les 2 000 cheminots du pôle informatique ne seront pas affectés statutairement par la nouvelle organisation et les changements seront sans impact sur leur activité et sur leur localisation. La fiabilité requise par les opérations de la SNCF limite très fortement les possibilités de recours à la sous-traitance. Pour autant, dans le cadre de son autonomie de gestion, il appartient à la SNCF de choisir l'organisation la plus adaptée lui permettant de rendre le meilleur service possible à ses usagers. Toutefois, la SNCF doit prendre en compte, dans le choix de ses fournisseurs, la qualité de leur responsabilité d'entreprise, et notamment leur contribution au maintien de l'emploi sur le territoire. Les pouvoirs publics demeurent très attentifs aux conséquences sociales des choix de l'entreprise et veilleront au bon déroulement de ce partenariat stratégique avec IBM.
GDR 13 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O