FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 78696  de  Mme   Zimmermann Marie-Jo ( Union pour un Mouvement Populaire - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  Écologie, énergie, développement durable et mer
Ministère attributaire :  Économie, finances et industrie
Question publiée au JO le :  18/05/2010  page :  5436
Réponse publiée au JO le :  01/02/2011  page :  981
Date de changement d'attribution :  14/11/2010
Rubrique :  assurances
Tête d'analyse :  assurance habitation
Analyse :  champ d'application
Texte de la QUESTION : Mme Marie-Jo Zimmermann attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, sur le fait que les assurances multirisques habitation des locataires ne couvrent pas le risque « effondrement d'immeuble ». Ce risque est très rare, mais malheureusement il arrive qu'il se concrétise. Dans ce cas, les locataires sont complètement démunis, d'autant que, le plus souvent, ils ont perdu leurs meubles et leurs effets personnels. Elle souhaiterait qu'il lui indique s'il ne serait pas envisageable que l'assurance multirisques susvisée incorpore le risque « effondrement d'immeuble », l'assurance ayant bien entendu la possibilité de se retourner ensuite contre le propriétaire ou contre le responsable de l'effondrement.
Texte de la REPONSE : La majorité des contrats multirisques habitation ne comportent aucune garantie couvrant, en tant que tels, les dommages directement imputables à un effondrement d'immeuble. En revanche, certaines garanties couvrent des événements dont la survenance peut aboutir à l'effondrement d'un immeuble (incendie, explosion, catastrophes naturelles, catastrophes technologiques, etc.) ; les assureurs prennent alors en charge les dommages consécutifs à l'effondrement affectant les biens assurés, que l'assuré soit propriétaire ou locataire. Lorsque l'effondrement provient d'un vice de construction ou d'une mauvaise exécution des travaux, les garanties obligatoires de responsabilité décennale ou de dommages ouvrage peuvent être appelées à intervenir. L'assureur multirisques habitation peut également décider au cas par cas, et en dehors de toute obligation contractuelle, d'accorder une avance sur recours à l'assuré, d'autant que lorsque l'assuré est locataire, le recours peut s'exercer sans difficultés sur le fondement de l'article 6 de la loi n° 89-482 du 6 juillet 1989 qui régit les rapports entre bailleurs et locataires (« le bailleur est obligé d'assurer au locataire la jouissance paisible du logement et, sans préjudice des dispositions de l'article 1721 du code civil, de le garantir des vices ou défauts de nature à y faire obstacle [...] d'entretenir les locaux en état de servir à l'usage prévu par le contrat de location et d'y faire toutes les réparations »). Il n'apparaît pas opportun d'introduire systématiquement une garantie « effondrement d'immeuble » dans les contrats multirisques habitation. Une telle garantie au seul profit des locataires ne produirait pas d'effet supplémentaire sur la prise en charge de leurs dommages. En revanche, elle pourrait inciter les propriétaires à ne plus entretenir certains immeubles.
UMP 13 REP_PUB Lorraine O