FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 78902  de  M.   Lamour Jean-François ( Union pour un Mouvement Populaire - Paris ) QE
Ministère interrogé :  Santé et sports
Ministère attributaire :  Travail, emploi et santé
Question publiée au JO le :  18/05/2010  page :  5466
Réponse publiée au JO le :  28/06/2011  page :  6940
Date de changement d'attribution :  14/11/2010
Rubrique :  professions de santé
Tête d'analyse :  biologistes
Analyse :  revendications
Texte de la QUESTION : M. Jean-François Lamour appelle l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'ordonnance n° 2010-49 du 13 janvier 2010 relative à la biologie médicale. De l'avis de certains praticiens, cette ordonnance risque de porter préjudice aux laboratoires de tailles petite et moyenne, notamment en raison du coût et de la complexité de l'obtention des accréditations désormais nécessaires à la pratique de la biologie médicale. Il souhaiterait savoir si les inquiétudes de ces laboratoires sont fondées.
Texte de la REPONSE : La réforme de la biologie médicale opérée par l'ordonnance du 13 janvier 2010 accélère le mouvement de restructuration des laboratoires privés déjà constaté au cours des dernières années, qui paraît indispensable, du fait du caractère très atomisé de ce secteur, qui comporte environ 4 000 laboratoires privés et 900 laboratoires hospitaliers. En effet, pour atteindre une certaine taille critique leur permettant d'effectuer la plupart des examens courants et d'accéder au niveau de qualité exigé pour obtenir leur accréditation, obligatoire après le 31 octobre 2016, les petits laboratoires ont intérêt à se regrouper au sein d'un laboratoire de biologie qui peut être soit monosite, soit multisite, le site correspondant, pour l'essentiel, à un laboratoire avant la réforme. Le schéma régional d'organisation des soins (SROS) élaboré par chaque agence régionale de santé définira, dans chaque région, d'ici à 2011, les besoins de la population en matière de biologie médicale, besoins qui peuvent être satisfaits par l'offre privée ou publique, et établira une cartographie de l'offre existante. Par ailleurs, l'article L. 6211-13 du code de la santé publique, introduit par l'ordonnance, permet le prélèvement au domicile du patient, lorsque son état de santé le justifie. Les autres lieux où les prélèvements sont possibles seront définis en prenant en compte les impératifs d'accès aux soins. L'ordonnance vise à améliorer la qualité des examens de biologie médicale mais tend également à maintenir l'offre de biologie sur l'ensemble des territoires de santé. Sa mise en oeuvre ne doit pas conduire à déséquilibrer l'offre de biologie et à induire des longs déplacements de patients pour effectuer la phase préanalytique de l'examen.
UMP 13 REP_PUB Ile-de-France O