Texte de la REPONSE :
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La relation entre une quantité excessive de cholestérol dans le sang (hypercholestérolémie) et le risque de maladies cardiovasculaires est désormais établie de façon formelle. À ce titre, il peut être rappelé que l'effet bénéfique d'un traitement par statine sur la diminution des taux de cholestérol total et du LDL-cholestérol (« mauvais cholestérol » qui se dépose sur la paroi des artères) est bien connu, ainsi que l'effet sur la récidive (prévention secondaire) des événements cardiovasculaires, tels que l'infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral. De surcroît, de nouvelles études ont également montré que chez des patients ayant des facteurs de risque cardiovasculaires, mais n'ayant pas présenté de complications (prévention primaire), un traitement par statine permet d'éviter la survenue de tels événements. C'est pourquoi la prescription des statines en prévention primaire chez des patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaire mais n'ayant pas d'hypercholestérolémie a été autorisée en Europe et aux États-Unis. En effet, trois des cinq statines actuellement indiquées dans des indications de prévention peuvent être prescrites chez des patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaire avec ou sans hyperlipidémie associée. Il s'agit de l'atorvastatine (Tahor), la simvastatine (Zocor) et la rosuvastatine (Crestor). À cet égard, il importe de rappeler que l'estimation du risque cardiovasculaire à partir duquel un traitement par statine est instauré est en pratique toujours estimé en dénombrant le nombre de facteurs de risque et non en le calculant à partir des échelles de risque telle que celles de Framingham ou Score. Aussi, en France, il peut être précisé qu'actuellement, 6 millions de personnes sont traitées par l'une de ces cinq molécules.
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