FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 85768  de  M.   Hunault Michel ( Nouveau Centre - Loire-Atlantique ) QE
Ministère interrogé :  Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Ministère attributaire :  Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Question publiée au JO le :  03/08/2010  page :  8460
Réponse publiée au JO le :  23/11/2010  page :  12922
Rubrique :  partis et mouvements politiques
Tête d'analyse :  financement public
Analyse :  statistiques
Texte de la QUESTION : M. Michel Hunault interroge M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur le financement de la vie publique. Il demande au Gouvernement s'il peut publier la liste des partis politiques bénéficiant d'un versement public, préciser les conditions pour en bénéficier et les modalités de contrôle de l'utilisation de cet argent.
Texte de la REPONSE : Le régime applicable à l'aide publique aux partis et groupements politiques est défini par les articles 8 à 10 de la loi n° 88-227 du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique. Le montant global des crédits inscrits à cet effet dans la loi de finances de l'année (80,264 M depuis 1995) est divisé en deux fractions égales. La première fraction de l'aide publique est répartie entre des partis et groupements politiques au prorata de leurs résultats lors du dernier renouvellement de l'Assemblée nationale. Les partis éligibles doivent avoir présenté des candidats ayant obtenu chacun au moins 1 % des suffrages exprimés dans au moins cinquante circonscriptions lors du plus récent renouvellement de l'Assemblée nationale. En outre-mer, les partis doivent avoir présenté des candidats ayant obtenu au moins 1 % des suffrages exprimés dans l'ensemble des circonscriptions dans lesquelles ils se sont présentés. Cependant, l'attribution de la totalité de la première fraction de l'aide publique est conditionnée au respect du principe de parité (art. 9-1 de la loi susvisée). Aussi, lorsque, pour un parti ou un groupement politique, l'écart entre le nombre de candidats de chaque sexe ayant déclaré se rattacher à ce parti ou ce groupement politique, lors du dernier renouvellement général de l'Assemblée nationale, dépasse 2 % du nombre total de ces candidats, le montant de la première fraction qui lui est attribué est diminué d'un pourcentage égal à la moitié de cet écart rapporté au nombre total de ces candidats. La seconde fraction de l'aide publique est attribuée aux partis et groupements politiques bénéficiaires de la première fraction, proportionnellement au nombre de députés et de sénateurs qui ont déclaré au bureau de leur assemblée, au cours du mois de novembre de chaque année, y être inscrits ou s'y rattacher. La liste des partis ou groupements politiques bénéficiant de l'aide publique ainsi que les montants alloués sont arrêtés chaque année par décret. En 2010, la liste des partis et groupements politiques ayant bénéficié de l'aide publique est la suivante (cf. décret n° 2010-106 du 29 janvier 2010, publié au JO du 30 janvier 2010) :
I. - PARTIS ET GROUPEMENTS POLITIQUES
ayant présenté des candidats
dans au moins cinquante circonscriptions (métropole)
Union pour un mouvement populaire - UMP
Parti socialiste
UDF - Mouvement démocrate
Parti communiste français - PCF
Front national - FN
Les Verts
Parti radical de gauche
Ligue communiste révolutionnaire - LCR
Mouvement pour la France - MPF
Lutte ouvrière - LO
Chasse, pêche, nature et traditions - CPNT
Le Trèfle-Les Nouveaux écologistes homme-nature-animaux
Mouvement écologiste indépendant - MEI
Solidarité écologie gauche alternative - SEGA
II - PARTIS ET GROUPEMENTS POLITIQUES
ayant présenté des candidats
exclusivement outre-mer
Fetia Api
Démocratie et République - anciennement Metz pour tous
Parti communiste réunionnais
Parti progressiste martiniquais
Tahoeraa Huiraatira
Guadeloupe unie socialisme et réalités
Mouvement indépendantiste martiniquais
Rassemblement démocratique pour la Martinique
La Relève
Mouvement libéral populaire - anciennement Mouvement libéral martiniquais
Parti socialiste guyanais
Cap sur l'avenir
Parti communiste guadeloupéen
Identité et République
Groupement France-Réunion
RAUTAHI
L'Action
No oe e te nunaa
Rassemblement pour la Calédonie
NOFWAP la Guadeloupe en action
Bâtir le pays Martinique
Avenir meilleur pour la population de La Réunion
Parti socialiste réunionnais
Droite sociale - anciennement Union centriste et libérale
Archipel demain
Te'Avei'a
En application de l'article 11-7 de la loi susvisée, les partis bénéficiant de l'aide publique sont tenus de « tenir une comptabilité. Cette comptabilité doit retracer tant les comptes du parti ou groupement politique que ceux de tous les organismes, sociétés ou entreprises dans lesquels le parti ou groupement détient la moitié du capital social ou des sièges de l'organe d'administration ou exerce un pouvoir prépondérant de décision ou de gestion. Les comptes de ces partis sont arrêtés chaque année. Ils sont certifiés par deux commissaires aux comptes et déposés dans le premier semestre de l'année suivant celle de l'exercice à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (...) qui assure leur publication sommaire au Journal officiel de la République française. Si la commission constate un manquement aux obligations prévues au présent article, le parti ou groupement politique perd le droit, pour l'année suivante, au bénéfice des dispositions des articles 8 à 10 de la présente loi », c'est-à-dire au bénéfice de l'aide publique.
NC 13 REP_PUB Pays-de-Loire O