Texte de la QUESTION :
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M. Frédéric Reiss interroge M. le secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services et de la consommation sur les difficultés engendrées par la loi de modernisation de l'économie pour certaines filières économiques très saisonnières en matière de délais de paiement. La loi de modernisation de l'économie de 2008 a notamment souhaité réduire les délais de paiement accordés aux entreprises. Certaines filières spécifiques connaissent cependant des difficultés, notamment au vu de leur forte saisonnalité. Ainsi, la filière des parcs et jardins concentre plus de 60 % du chiffre d'affaires annuel d'avril à juin. Les constructeurs et les distributeurs fonctionnent beaucoup selon le principe des commandes de pré-saison. Les distributeurs tirent ensuite profit de la saison morte pour monter les appareils et procéder aux essais. Du côté des constructeurs, ce système permet de lisser la production sur l'année, évitant ainsi le chômage technique et les périodes de surchauffe. Par ailleurs, ce système permet des gains de transport. De plus, l'anticipation des livraisons permet de répondre immédiatement aux demandes des clients. Depuis les changements introduits dans la loi, un système dérogatoire de trois ans a été mis en place mais ce dernier prend fin sous peu et aucune solution de pérennisation n'a pu être trouvée à ce jour. À la lueur du passage dans le régime général, les distributeurs hésitent aujourd'hui à passer des commandes. De plus, de nombreux revendeurs connaissent des difficultés pour obtenir des prêts bancaires pour financer du stock. Par ailleurs, dès lors que cette nouvelle réglementation en matière de délais de paiement ne s'applique qu'aux entreprises françaises, il semble qu'il existe également une distorsion de concurrence entre les producteurs français et les importateurs. La demande de la filière ne porte que sur les commandes de pré-saison et se justifie par la particulière saisonnalité de la filière. Il souhaite donc le sensibiliser sur cette problématique. Il souhaite savoir dans quelle mesure un réexamen des possibilités de dérogation pérenne pourrait être envisagé afin de stabiliser le fonctionnement de la filière des parcs et jardins.
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