Texte de la REPONSE :
|
Évalués à près de trois millions, les aidants familiaux constituent la principale source d'aidants pour les personnes âgés dépendantes, loin devant les aidants professionnels, et leur rôle va être amené à s'accroître ces prochaines années, du fait du vieillissement accéléré de la population. Il est nécessaire de mettre en place des solutions afin de les soutenir et de les aider dans leur tâche, qui est parfois ardue, du fait de la difficulté notamment de concilier vie familiale et vie professionnelle. Les entreprises ont un rôle essentiel à jouer dans ce cadre, ainsi que les assureurs. Le télétravail ou des aménagements horaires, dispositifs généralement mis en avant à l'attention des jeunes parents, pourraient, dans certains cas, également être proposés aux aidants de personnes âgées dépendantes, à moindre coût. On peut remarquer que dans certaines entreprises (notamment aux États-Unis), une attention particulière a été portée aux salariés en situation d'aidant. Inscrits dans le cadre d'une politique de réduction de l'absentéisme, ces programmes de soutien (Corporate Eldercare Programs), sont généralement de deux types : soit il s'agit de programmes de référence, de ressources et d'information (qui proposent des services de médiation, des heures gratuites de conseil juridique, des groupes de soutien en ligne, des services de coaching sur place...) ; soit, plus récemment, de programmes de coordination des soins gériatriques (avec la mise à disposition au salarié, par l'entreprise, d'une personne qualifiée qui mène des évaluations, développe un plan de soins, et propose la mise en place de services pour la personne âgée). Le retour sur investissement de la mise en place de ce type de services est bien avéré, tant du point de vue de l'employeur que du point de vue de l'aidant, qui peut ainsi mieux concilier sa vie professionnelle et son rôle d'aidant.
|