Texte de la REPONSE :
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Le Gouvernement souhaite, à la fois, soutenir les entreprises en difficultés et prémunir les acheteurs publics contre les éventuelles défaillances de leur fournisseur. Aussi, le code des marchés publics permet-il aux entreprises en redressement judiciaire, de soumissionner, sous certaines conditions, à des marchés publics, tout en garantissant au pouvoir adjudicateur un minimum de sécurité pour l'accomplissement des prestations demandées. C'est pourquoi deux périodes sont distinguées. Pendant la période d'observation, prévue par la procédure de redressement judiciaire, l'entreprise n'est souvent pas à jour de ses cotisations sociales et fiscales. La délivrance d'une attestation de régularité au sens de l'article 46-12° du code des marchés publics n'est donc pas possible. C'est ce que rappelle la lettre circulaire de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale. Par conséquent, l'entreprise, pendant cette période d'observation, ne peut accéder aux marchés publics. Il n'est, en effet, pas envisageable d'exposer à ce stade les pouvoirs adjudicateurs à une telle incertitude sur la parfaite exécution de leur commande. En revanche, lorsque le plan de redressement judiciaire est approuvé par le tribunal de commerce, il engage l'entreprise à l'apurement de ses dettes, notamment sociales et fiscales. Pourront alors lui être délivrés les certificats nécessaires qui lui permettront de soumissionner à des marchés publics.
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