FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 89351  de  M.   Liebgott Michel ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  Famille et solidarité
Ministère attributaire :  Solidarités et cohésion sociale
Question publiée au JO le :  28/09/2010  page :  10493
Réponse publiée au JO le :  03/04/2012  page :  2798
Date de changement d'attribution :  14/11/2010
Rubrique :  handicapés
Tête d'analyse :  établissements
Analyse :  maisons départementales des personnes handicapées. fonctionnement. financement
Texte de la QUESTION : M. Michel Liebgott attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la famille et de la solidarité sur les personnes en situation de handicap. Le collectif des associations mosellanes de personnes en situation de handicap a été informé des difficultés de gestion liées au fait que l'État, principal financeur, n'a plus versé les fonds nécessaires au fonds de compensation pour son fonctionnement depuis 2008. Aussi, la MDPH de Moselle ne pourra plus compenser tout ce qui touche au handicap et à ses exigences permettant à une personne en situation de handicap d'améliorer la vie quotidienne. Les conséquences d'une telle rupture financière vont mettre en péril le vécu quotidien de ces personnes déjà fragilisées. Cette situation urgente est difficilement tolérable. Ces personnes ont besoin d'une aide technique et d'un matériel adapté aux pathologies. Il lui demande donc de prendre rapidement les mesures pour pallier ces graves difficultés.
Texte de la REPONSE :

L’État est un financeur important des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). L’analyse des comptes administratifs des MDPH, réalisée par la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), montre qu'en 2010, les apports des départements représentent 39% du financement de MDPH, ceux de l’État 35% et ceux de la CNSA 21%. Ce calcul prend en compte une valorisation des agents mis à disposition, y compris par l'Éducation nationale. Les autres membres du groupement d’intérêt public (GIP) contribuent à hauteur de 1,5% et les MDPH pour 4% sur fonds propres. En 2011 l’État a assuré l'ensemble des engagements pris en ce qui concerne le financement des MDPH. Les crédits pour le fonctionnement et la compensation des postes vacants au titre des secteurs solidarité et travail ont été regroupés sur le programme handicap et dépendance. Pour l'exercice 2011, l'intégralité du montant dû, soit 60,3 millions d’euros, a été délégué en deux fois avec un acompte d’un montant de 47,2 millions d’euros et le solde de 13,1 millions d’euros versé en novembre 2011, après actualisation de la situation des effectifs avec l’enquête réalisée en septembre 2011. De plus, les montants dus au titre des exercices antérieurs, pour les années 2006-2010, ont été réglés. La loi n°2011-901 du 28 juillet 2011 issue d’une proposition de loi déposée par le Sénateur Paul BLANC conforte le statut de GIP et apporte un cadre renouvelé pour les relations entre l’Etat et les MDPH. La loi instaure un système de mise à disposition remboursée qui permettra aux MDPH de bénéficier d’une réelle visibilité financière. Par ailleurs, un double dispositif est mis en place afin d’améliorer la situation du personnel et d’assurer sa stabilité: la durée de préavis de départ passe de 3 à 6 mois et la durée de mise à disposition passe de 3 à 5 ans. Enfin, de nouvelles garanties sont apportées sur la gouvernance des MDPH en instaurant un triple mécanisme conventionnel. Aux actuelles conventions constitutives qui déterminent la nature des concours de chacun seront annexées des conventions pluriannuelles d’objectifs et de moyens signées de façon triennale entre la MDPH et les membres du GIP, et des avenants financiers annuels retraceront les différents flux financiers. Ces conventions pluri annuelles d'objectifs et de moyens devront être signées avant le 1er janvier 2013, sur la base d'un modèle prévu par arrêté, en cours d'élaboration.

 

S.R.C. 13 REP_PUB Lorraine O