FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 89964  de  M.   Martin Philippe Armand ( Union pour un Mouvement Populaire - Marne ) QE
Ministère interrogé :  Santé et sports
Ministère attributaire :  Travail, emploi et santé
Question publiée au JO le :  05/10/2010  page :  10751
Réponse publiée au JO le :  11/01/2011  page :  321
Date de changement d'attribution :  14/11/2010
Rubrique :  pharmacie et médicaments
Tête d'analyse :  officines
Analyse :  effectifs de la profession. zones rurales
Texte de la QUESTION : M. Philippe Armand Martin attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'avenir du réseau officinal en milieu semi-rural et rural. Dans un contexte de raréfaction de l'offre de soins, concernant en particulier le nombre de médecins, les pharmacies jouent un rôle essentiel dans le dispositif de permanence de soins en milieu semi-rural et rural. Or, depuis quelques mois, les officines sont confrontées à des difficultés économiques récurrentes, tant et si bien qu'aujourd'hui une pharmacie sur deux connaît des problèmes de trésorerie et 15 % se trouve même dans une situation d'endettement aggravé. Les élus ruraux sont particulièrement préoccupés par cette dégradation économique brutale qui laisse augurer de la prochaine disparition de certaines pharmacies, sinon de l'accélération des regroupements d'officines. Le processus de vieillissement dans cette profession pose de surcroît la question du renouvellement des prochains départs à la retraite (5 000 attendus dans les quatre ans qui viennent). Acteurs principaux du processus de maîtrise médico-économique, les pharmaciens ont subi une baisse conséquente de leur pouvoir d'achat devant les décisions prises ces dernières années (baisses de prix, déremboursement, parcours de soin, franchises...). Connaissant une crise sans précédent (un pharmacien sur cinq craint de devoir céder ou cesser son activité dans les cinq ans à venir pour des raisons économiques), les pharmaciens réclament aujourd'hui une adaptation de leur modèle de rémunération aux évolutions du marché du médicament (le taux de marge réglementé de dispensation du médicament a chuté à 21 %, contre 32 % en 1988), ainsi que le maintien du dispositif incitatif en faveur des génériques. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures que le Gouvernement entend adopter afin de pérenniser le réseau d'officines de pharmacie de proximité.
Texte de la REPONSE : Les syndicats de pharmaciens ont appelé l'attention du Gouvernement sur l'augmentation du nombre d'officines de pharmacies qui connaissent de graves difficultés financières et qui, parfois, sont contraintes à la fermeture. En conséquence, le ministère du travail, de l'emploi et de la santé est chargé, en concertation avec les représentants des pharmaciens d'officine, d'établir un diagnostic partagé et détaillé de la situation économique des officines. Des négociations avec les syndicats de pharmaciens ont donc débuté afin d'étudier les éventuelles mesures qui pourraient être prises et qui doivent, bien sûr, s'insérer dans le contexte budgétaire de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM) pour 2011. Par ailleurs, bien que le maillage officinal reste globalement satisfaisant et que le nombre d'officines par habitants reste, en France, un des plus élevés au sein de l'Union européenne, une attention particulière sera apportée à la préservation du maillage des officines, notamment en milieu rural.
UMP 13 REP_PUB Champagne-Ardenne O