FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 90113  de  M.   Havard Michel ( Union pour un Mouvement Populaire - Rhône ) QE
Ministère interrogé :  Santé et sports
Ministère attributaire :  Travail, emploi et santé
Question publiée au JO le :  05/10/2010  page :  10756
Réponse publiée au JO le :  01/11/2011  page :  11654
Date de changement d'attribution :  14/11/2010
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  politique de la santé
Analyse :  traitement de la douleur. acupuncture. développement
Texte de la QUESTION : M. Michel Havard appelle l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'intérêt que représente l'introduction de l'acupuncture en milieu hospitalier. En effet, de nombreux exemples démontrent l'efficacité de cette méthode dans la lutte contre la douleur ou comme anesthésie locale. Une étude française a notamment démontré que l'acuponcture est aussi efficace que les médicaments pour les nausées et vomissements postopératoires. Il faut également souligner que cette technique est utilisée de manière rigoureuse en gynéco-obstétrique au CHU de Strasbourg depuis plus de vingt ans, pour lutter contre les maux de dos et les troubles du sommeil. Cette technique, ne nécessitant pas d'équipements spéciaux, se caractérise en outre par l'absence d'effets secondaires et offre ainsi aux patients une alternative efficace dont les bienfaits sont à présent largement reconnus et démontrés scientifiquement. En outre, un diplôme universitaire « d'acupuncture scientifique » a été créé l'année dernière à Paris-XI et permet de former des praticiens qui utilisent cette technique dans le respect du cadre scientifique et médical hospitalier. Compte tenu de cette évolution, il lui demande quelles mesures elle entend prendre pour étendre l'utilisation de l'acupuncture à l'hôpital.
Texte de la REPONSE : La médecine traditionnelle chinoise (acupuncture, etc.) est une pratique non conventionnelle à visée thérapeutique qui, à ce jour, n'a pas apporté encore scientifiquement la preuve de son efficacité et de son innocuité. En effet, une pratique de soin doit d'abord être reconnue par notre système de santé. Le ministère chargé de la santé conduit actuellement une réflexion sur certaines pratiques non conventionnelles, et mène en partenariat avec l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) des études à caractère scientifique, concernant leurs effets (efficacité et innocuité). Dans cette optique, un groupe d'appui sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique a été créé par arrêté du 3 février 2009. Ce groupe a prévu, dans son programme de travail, une étude de la littérature scientifique sur la médecine traditionnelle chinoise. Ce n'est que lorsque le bénéfice de telle ou telle pratique sera scientifiquement démontré que celle-ci pourra justifier de son inscription dans notre système de santé. Par ailleurs, il est possible d'élaborer des projets d'essais cliniques qui seront soumis dans le cadre du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC).
UMP 13 REP_PUB Rhône-Alpes O