FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 9054  de  Mme   Pinville Martine ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Charente ) QE
Ministère interrogé :  Solidarité
Ministère attributaire :  Solidarité
Question publiée au JO le :  30/10/2007  page :  6687
Réponse publiée au JO le :  18/03/2008  page :  2453
Rubrique :  handicapés
Tête d'analyse :  politique à l'égard des handicapés
Analyse :  loi n° 2005-102 du 11 février 2005. application
Texte de la QUESTION : Le projet de loi de finances pour l'année 2008 prévoit la création pour 2009 d'un nouvel indicateur visant à apprécier l'effet levier des crédits de l'État en comparant le volume d'affaires des entreprises adaptées au montant des subventions versées par l'État (subvention spécifique et aide au poste). Mme Martine Pinville attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la solidarité sur l'inquiétude suscitée par ce nouvel indicateur au sein des entreprises adaptées, créatrices d'emplois et socialement utiles pour les travailleurs handicapés. Elle lui demande donc de bien vouloir se positionner clairement sur la politique de l'État au sujet de l'insertion des travailleurs handicapés, plus particulièrement au sein des entreprises adaptées, économiquement créatrices de richesse et humainement novatrices, et de bien vouloir lui préciser si elle a l'intention de leur donner les moyens nécessaires pour combattre le chômage des travailleurs handicapés les plus éloignés de l'emploi.
Texte de la REPONSE : L'attention de Mme la secrétaire d'État à la solidarité a été appelée sur les préoccupations des dirigeants d'entreprises adaptées notamment au regard du contingentement des aides au poste, de la prérennité des emplois et des structures. Depuis la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances des personnes handicapées, les entreprises adaptées font partie du milieu ordinaire de travail. Elles peuvent désormais bénéficier de l'ensemble des dispositifs de droit commun (contrats aidés...). Le travailleur handicapé se voit garantir une rémunération au moins égale au salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) et l'application des dispositions conventionnelles. Les entreprises adaptées conservent leur mission sociale qui est d'employer majoritairement des travailleurs handicapés à efficience réduite, en difficulté au regard de l'accès à l'emploi. En contrepartie, elles peuvent bénéficier d'aides spécifiques de l'État : l'aide au poste, correspondant à 80 % du SMIC brut et destinée à aider l'employeur à rémunérer son salarié à hauteur du SMIC, et la subvention spécifique, aide structurelle. Le projet de loi de finances pour 2008, qui vient d'être adopté par le Parlement, a prévu au titre de l'aide au poste une enveloppe de crédits de 243,60 M maintenue au niveau 2007, ce qui permettra de financer 19 625 postes. Ce chiffre, bien qu'inférieur au nombre d'aides au poste ouvert en loi de finances initiale 2007, demeure en réalité supérieur à celui des aides au poste réellement consommées en 2007. L'enveloppe prévue apparaît donc suffisante pour faire face au développement des entreprises adaptées existantes et à la création d'entreprises nouvelles. De plus, la mise en place du nouvel extranet du CNASEA, organisme auquel l'État a confié la gestion des aides au poste, devrait permettre d'améliorer le suivi de la consommation de ces aides par chaque entreprise et donc d'opérer en cours d'année les redéploiements éventuellement nécessaires. Par ailleurs, au titre de la subvention spécifique, ce sont 42 M qui sont inscrits au projet de loi de finances pour 2008. Ce montant a été fixé en tenant compte du niveau de consommation de cette subvention en 2006 et 2007. Une réflexion engagée en 2007, associant les organismes gestionnaires des entreprises adaptées, sur les éventuelles évolutions des critères d'attribution de la subvention spécifique devrait également permettre de gérer de façon optimum les crédits qui sont alloués en vue d'accompagner au mieux ces entreprises dans leur développement.
S.R.C. 13 REP_PUB Poitou-Charentes O